Un chef militaire d’une plateforme de groupes armés pro-gouvernementaux a été assassiné dimanche dans la région de Gao. Yoro Ould Daha, personnage influent de la région, a été tué ainsi que son garde du corps, par des hommes armés non formellement identifiés.
Yoro Ould Daha s’était autoproclamé général. Il avait une double casquette : celle de chef militaire de la plateforme composée de plusieurs groupes armés, tous pro-gouvernementaux. Il les représentait également au sein du mécanisme opérationnel de commandement (MOC). Cette structure considérée comme l’embryon de la nouvelle armée nationale, réunit dans plusieurs localités du pays ex-combattants et éléments des Fama.
Yoro, comme on l’appelle communément, est un ancien d’un groupe jihadiste. Il a été arrêté un moment par la force française Barkhane avant d’être relâché. Ce dimanche, c’est entre les localités de Gao et d’Ansogo que des hommes armés circulant à motos se sont présentés devant son campement. Il était avec son troupeau d’animaux. Les visiteurs plutôt nerveux lui demandent de payer une taxe. Il refuse d’obtempérer. Les coups de feu sont tirés. Il décédera un peu plus tard.
Pas de revendication, mais plusieurs sources affirment que les auteurs du crime pourraient être des membres d’un groupe jihadiste. Le garde du corps de Yoro a également été assassiné. Les deux corps ont été inhumés ce dimanche à Gao. Leurs proches ont promis de les venger.
Par ailleurs, théoriquement, c’est ce lundi qu’un premier contingent des Fama doit prendre la route de Gao pour Kidal. Une première depuis 2014. Outre les Fama, ce contingent sera également composé des ex-commandants des ex-mouvements armés impliqués dans le processus de paix.