Ainsi pour la mise en place de cette plateforme d’action, la Coalition Nationale, Campagne Internationale pour l’Eau, d’Hygiène et Assainissement (CN-CIEPA/Wash), en collaboration avec WaterAid, a invité les différents intervenants du domaine autour de la même table. Parmi lesquels, l’on note le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable ; celui des Mines, de l’Energie et de l’Eau ; les représentants des services techniques ; les Organisations de la Société Civile (OSC) ; le secteur privé ; les ONG internationales ; les partenaires techniques et financiers ; les collectivités et les instituts de recherche.
Selon Dounatiè Dao, président de la CN-CIEPA/WASH, au Mali, en dépit des dispositions législatives et la ratification d’engagements Internationaux pour permettre à la population de profiter d’un environnement sain, la gestion des boues de vidange à Bamako reste une difficulté non seulement pour les autorités administratives, mais aussi pour celles des collectivités. «Dans le district de Bamako avec ses 2,2 millions d’habitants, 93,5 % de la population recourt à un assainissement autonome. Cela se traduit par une production considérable de boues de vidange : environ 200 000 m3 par an en raison de 550 m3 par jour, rendant la Gestion de Boues de Vidange produites à Bamako difficile malgré les efforts des autorités politiques, municipales, mais aussi des services de vidanges privés et communautaires de la capitale », précise-t-il.
Pour réussir ce défi de taille, la société civile à travers la CN-CIEPA entend fédérer les actions de tous les intervenants du domaine afin d’atteindre le résultat escompté. Ainsi, Dounatiè Dao estime que cette plateforme sera un cadre d’échange de partage et de recherche des voies et moyens pour une performance de la filière boues de vidange. WaterAid, par la voix de son représentant, Alassane Maïga, s’est réjoui de l’initiative. «Nous remercions la CN-CIEPA pour son engagement pour le secteur. C’est vrai nous accompagnerons cette initiative, mais tout le mérite revient à la CN-CIEPA qui a mobilisé tous ces acteurs », souligne-t-il.
Être à la hauteur des engagements signés
A l’instar des autres pays africains, le Mali s’est engagé dans le cadre des ODD. La cible 6.2. vise à assurer d’ici 2030 l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation à l’air libre, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles ainsi que des personnes en situation de vulnérabilité. Une volonté politique qui a été réaffirmée par le gouvernement à travers le CREDD ‘’2019-2023’’ qui fait de l’eau et de l’assainissement la dixième priorité du pays.
Dans son allocution, Namory Kouyaté, représentant le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, a tenu à féliciter la CN-CIEPA et tous les acteurs qui l’accompagnent. «Dans la gestion de la filière assainissement, les efforts devront se concentrer sur l’ensemble des maillons de la chaine de gestion des boues de vidange afin de traiter les questions dans leur intégralité », dit-il, avant de promettre l’accompagnement et la disponibilité de l’État pour la réussite du projet
Amadou Kodio
Afrikinfos-Mali