Un atelier d’échange sur « Le cadre juridique et procédural des affaires liées aux violences basées sur le genre (VBG) et les obstacles à l’accès à la justice dans ces cas », s’est tenu à Sévaré, les 8 et 9 juin derniers. L’objectif de la rencontre était de s’entretenir avec les acteurs de la société civile et les autorités judiciaires sur l’accès des victimes de VBG à la justice et par là-même renforcer la coopération.
La tendance croissante des cas de VBG a suscité la création de cet espace d’échange et de sensibilisation sur les méfaits de ces violations, sur le cadre juridique et procédural mis en place pour les traiter, ainsi que sur les obstacles à l’accès à la justice. 30 personnes ont participé à cet atelier organisé par la Section des affaires judiciaires et pénitentiaires (SAJP) de la MINUSMA.
Parmi elles, six officiers de police judiciaire et des gendarmes et 24 membres de la société civile, y compris, deux représentant(e)s de la Direction régionale de promotion de la femme, six représentant(e)s du Service de Promotion des Femmes des régions de Mopti, Bandiagara et Douentza, ainsi que 14 représentants du Cadre de Concertation VBG de Mopti et Sevaré.
Quelques recommandations importantes…
Au cours de l’atelier de deux jours, les participant(e)s ont discuté du cadre juridique et des dernières statistiques sur les VBG dans la région du centre de Mali. Les discussions ont également abordé les nombreux obstacles rencontrés par les survivant(e)s pour accéder à la justice au Mali et les obligations de l’État en vertu du droit international pour assurer le respect du droit d’accès à la justice, en particulier pour les femmes.
L’atelier s’est terminé par une session consacrée aux solutions et recommandations pour renforcer les synergies entre les différents acteurs de l’Etat et de la société civile. Les participant(e)s ont suggéré : (i) de coordonner et d’harmoniser des campagnes de sensibilisation sur les VBG ; (ii) de créer des unités spéciales de police pour traiter les cas de VBG ; (iii) de construire ou de réhabiliter des salles d’écoute et d’interview pour accueillir les cas de VBG ; et (iv) d’organiser plus de formations de renforcement des capacités sur ce sujet.
MINUSMA