Les quatre otages récemment libérés au Mali auraient été échangés contre une rançon de 30 millions d’euros et la libération de 207 djihadistes, a affirmé récemment un djihadiste libéré dans le cadre de cet accord, puis arrêté en Algérie, rapportent plusieurs médias.
Un enregistrement présenté comme les aveux d’un des djihadistes libérés au Mali et arrêté fin octobre dans son pays d’origine, l’Algérie, et largement diffusé par plusieurs médias algériens, donne des détails sur les conditions de libération de Soumaïla Cissé (photo), Sophie Pétronin et des deux italiens auparavant détenus dans le Sahel.
Le djihadiste affirme, en effet, que les quatre otages auraient été libérés contre le paiement d’une rançon de 30 millions d’euros (environ 19,6 milliards FCFA) et la libération de 207 djihadistes.
Selon RFI, citant des sources proches des négociations à Bamako, on ne conteste plus trop ces chiffres. « Oui, de l’argent a circulé avant, pendant et après les libérations », confie une source proche du dossier.
Le 08 octobre dernier, les autorités de la transition au Mali avaient annoncé la libération de Soumaïla Cissé, 70 ans, ancien chef de l’opposition et kidnappé le 25 mars, en pleine campagne pour les élections législatives, et Sophie Pétronin, 75 ans, une otage française enlevée le 24 décembre 2016 par des hommes armés à Gao. Deux autres otages italiens, Nicola Chiacchio et le prêtre Pier Luigi Maccalli, aux mains de groupes djihadistes, avaient également été libérés.
Les autorités maliennes qui ont entamé les négociations sous le pouvoir de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) puis de la transition, ont depuis gardé l’omerta sur les conditions entourant la libération de ces otages.
Borgia Kobri
Agence Ecofin