Le Mali instaure une nouvelle commission pour la Charte nationale de réconciliation, dans un contexte de tensions sécuritaires.
Le 27 décembre 2024, les autorités de la Transition au Mali ont publié le décret n°2024-0763/PT-RM nommant les membres de la Commission de Rédaction du projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale.
Cette commission est présidée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, déjà à la tête de la précédente commission créée en juin 2024 pour l’élaboration de l’avant-projet de cette charte.
La commission initiale, composée de 49 membres, devait rendre ses conclusions en septembre 2024, avec un délai supplémentaire jusqu’en octobre. Cependant, aucune remise officielle de l’avant-projet n’a encore eu lieu. La nouvelle commission, comprenant pour l’essentiel les mêmes membres, est chargée de finaliser ledit projet.
Aucun communiqué officiel n’a précisé l’abrogation du décret instituant la première commission. De plus, certains acteurs majeurs, comme les groupes armés jihadistes et la rébellion regroupée au sein du Front de Libération de l’Azawad, n’ont pas été inclus dans ce processus. Le Mali a dénoncé l’accord d’Alger, qualifiant les groupes rebelles de terroristes depuis qu’ils ont repris les armes.
Le décret marque une nouvelle étape dans les efforts de réconciliation nationale, mais le contexte reste marqué par des tensions sécuritaires et politiques.
APA