Critiqué ces derniers mois pour sa gestion du Mali, et de plus en plus lâché par ses alliés, le régime Ibrahim Boubacar Keita (Ibk) vient encore de se faire compromettre dans un dossier de recrutement à la fonction publique. 501 agents contractuels ont été d’abord recrutés, avant d’être à nouveau renvoyés à leur chômage. Si le motif de cette annulation n’a pas été dévoilé, l’opinion publique malienne pointe une volte-face du régime, avec de forts soupçons de combinaisons obscures. D’une part, le recrutement dégage, selon certains, un parfum de corruption. Des candidats auraient misé de fortes sommes pour se faire une place, notamment dans les régies financières telles que la douane. Pour d’autres observateurs, il s’agit aussi d’une manœuvre pour récompenser des soutiens politiques du régime, afin de renforcer les bases de la majorité de plus en plus volatile.

De sources proches du dossier, rapporte Rfi, ce recrutement ne se justifiait nullement par une quelconque urgence et ne dispose même pas d’une ligne de financement. Les ministres de la fonction publique et des finances, principaux artisans de ce recrutement ne parleraient plus le même langage, se revoyant la balle, par personnes interposées.

Voilà encore une affaire qui vient une fois encore, ternir l’image du président Keïta, dont la côte est en chute libre au sein de l’opinion, mais surtout de la classe politique.

Bruno O. OTEGBEYE 

Source : beninmondeinfos