La junte qui a renversé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta va mettre en place “un président de transition”, qui sera “un civil ou un militaire”, a affirmé, jeudi, son porte-parole dans une interview accordée à France 24.
Trois jours après le coup d’État militaire au Mali, la transition est en cours, assure la junte. Dans une interview exclusive accordée à France 24, son porte-parole, le colonel-major Ismaël Waguë, a affirmé que la junte était en train de rencontrer “des forces vives” de la société civile et de l’opposition, “pour mettre en place un conseil de transition avec un président de transition qui va être soit un militaire soit un civil”.
Il a également assuré que la transition serait “la plus courte possible”.
Le porte-parole de la junte est également revenu sur les raisons du coup d’État militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et son Premier ministre, en citant notamment les nombreux dysfonctionnements qui ont cours au sein de l’armée. “Les militaires n’étaient plus en mesure de faire leur mission régalienne, le niveau de corruption était trop élevé”, a indiqué le colonel-major Ismaël Waguë, tout en réfutant le terme de “coup d’État”.
Un peu plus tôt dans la journée, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) annonçait l’envoi immédiat d’une délégation à Bamako, et réclamait le “rétablissement” du président Keïta dans ses fonctions.
Au lendemain du putsch, l’officier malien Assimi Goita s’est autoproclamé chef de la junte. Le colonel a affirmé sa volonté d’assurer “la continuité des services de l’État”. Dans la foulée, la coalition d’opposition du M5-RFP a déclaré qu’elle était prête à élaborer avec la junte une transition politique.
Interrogé par France 24 sur ses liens avec le M5, le porte-parole de la junte a affirmé “n’avoir aucun contact”. “On n’est manipulés par aucun parti politique”, a-t-il ajouté.
Source: France24