Au Mali, c’est la première preuve de vie d’un juge malien enlevé le 16 novembre dernier dans la localité de Niono, à plus de 300 kilomètres au nord de Bamako. Dans une vidéo, reçue par un membre de sa famille et également diffusée sur les réseaux sociaux, Soungalo Koné, qu’on voit à côté d’un militaire malien jusque-là porté disparu, s’adresse au gouvernement malien et son discours laisse entendre qu’il serait aux mains d’un groupe islamiste.
La vidéo dure six minutes et six secondes. On reconnaît enturbanné, le juge. Il porte un survêtement et s’est laissé pousser une barbe de quelques jours. Son regard est plutôt hagard, il a visiblement peur. Il récite des versets du coran, avant de se présenter en langue locale bambara : « Je suis le juge Soungalo Koné, qui était en poste dans la localité de Niono ».
En fait, le juge récite le message transmis probablement par ses geôliers qui le filment. Soungalo Koné demande par exemple au gouvernement malien de négocier avec ses ravisseurs, de présumés islamistes du centre, qui sont sous la coupe du Malien Iyad Ag Ghali. Pour sa libération, le juge demande, au nom de ses mêmes ravisseurs, l’application de la charia au Mali et la libération de jihadistes arrêtés et détenus dans des prisons sur le territoire national.
Source: RFI