Au nord du Mali, si le calme est revenu à Kidal, la tension reste forte après les tirs de la Minusma sur des combattants des groupes armés à Tabankort. La force onusienne, rouage essentiel pour assurer une sécurité minimum, fonctionne depuis au ralenti.
Le camp 2 de la Minusma à Kidal est resté fermé ce jeudi. « Les soldats sont cantonnés à l’intérieur, il n’y a aucune patrouille en ville » indique un commerçant qui ajoute « oui le calme est revenu à Kidal car les chefs coutumiers l’ont demandé, mais la colère gronde dans les concessions ».
Activité zéro également pour le personnel local de la force onusienne « à la demande du chef de bureau, nous restons à la maison jusqu’à nouvel ordre », confirme l’un d’eux. Au niveau de l’aéroport, en parti saccagé lors de la manifestation mercredi matin, les rotations n’ont pas repris « pour des raisons sécuritaires puisque la Minusma n’est plus présente », explique un responsable local qui complète : « les soldats français pourraient assurer cette mission rapidement, c’est très important, car cette piste c’est un lien essentiel avec l’extérieur en ce moment. »
À Bamako, la Minusma ne commente pas cette situation tendue à Kidal, les groupes armés de leur côté refusent toutes discussions avec la force onusienne et indiquent n’être en contact qu’avec l’état major de la force Barkhane.
SOURCE : RFI