La Minusma est véritablement dans la tourmente. C’est le moins que l’on puisse dire après cette série de violences qui s’est déchainée contre la mission onusiennes ces derniers jours. Après l’attaque du cantonnement d’Aguelhok qui a fait deux morts, un autre Casque bleu vient d’être tué à Gao.
La mort d’un Casque bleu nigérien fait monter la pression sur la Minusma
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) vient de battre le triste record de la mission onusienne la plus meurtrière. Et ce, d’autant plus que plus d’une centaine de soldats de la paix ont été tués dans des actes hostiles.
Le jeudi dernier, deux Casques bleus avaient été tués et une dizaine autres blessés lors d’une attaque à Aguelhok. Les émotions n’étaient pas encore tombées au sein des différent contingents de la Minusma qu’une autre attaque est survenue ce vendredi 6 avril.
Ainsi que l’indique le communiqué de la mission : « Aujourd’hui à 19H00 (locales et GMT), deux hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur un véhicule de la Minusma dans la ville de Gao. Un Casque bleu qui occupait le véhicule a succombé à ses blessures lors de son transfert à l’hôpital. »
« Cette dernière attaque porte à 102 le nombre de Casques bleus ayant été victimes d’actes hostiles depuis leur déploiement au Mali en juillet 2013 », apprend-on du communiqué. Ce sont au total 160 soldats onusiens qui ont été tués au cours de cette mission qui se veut véritablement périlleuse.
Mahamat Saleh Annidif, patron de la Minusma qui ne sait plus où mettre de la tête, a toutefois exprimé sa compassion à l’égard de ses hommes. Il s’est par ailleurs dit « outré que l’on s’en prenne une fois de plus à des soldats de la paix ».
Il convient cependant de noter la mission de l’ONU au Mali devrait être plus équipée en matériels de renseignements et de moyens logistiques conséquents pour anticiper sur cette guerre asymétrique que leur livrent les groupes armés terroristes du Nord-Mali.
Par ailleurs, les forces armées présentes sur le sol malien (FAMa, Barkhane, G5 Sahel et Minusma) gagneraient à coordonner leurs opérations pour venir à bout du terrorisme dans le Sahel.