Un ex-combattant, officier du MOC (Mécanisme opérationnel de coordination), a été tué dimanche 18 novembre à Tombouctou, non loin de son domicile. Il appartenait à une unité mixte composée de soldats maliens et d’ex-rebelles. Cet assassinat intervient au moment où se déroulent les opérations de DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) dans le nord du pays.
Moulaye Touhami est un ex-combattant de Mouvement arabe de l’Azawad, composante d’une plateforme de groupe armé proche de Bamako. A Tombouctou, il portait le grade de lieutenant au sein de l’unité mixte formée notamment de soldats maliens et d’anciens rebelles. Cette structure connue sous le nom de MOC (Mécanisme opérationnel de coordination) ambitionne de créer des relations de confiance entre belligérants d’hier.
A bout portant
Ce dimanche, c’est au cœur de la ville de Tombouctou que des individus armés, de présumés terroristes, l’ont dans un premier temps suivi en voiture. Arrivés non loin de son domicile, ils ont tiré à bout portant sur lui, selon des témoins, avant de repartir sans être inquiétés.
Vif émoi
L’assassinat a créé un vif émoi dans la cité des 333 saints, où se déroule en ce moment, mieux qu’ailleurs dans le nord, des opérations de DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion). « Cet assassinat, c’est pour décourager le retour de la paix », confie par téléphone un responsable du gouvernorat de Tombouctou.
En septembre dernier, c’est le chef de mission de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) au sein du MOC qui avait été assassiné.