Le projet de construction d’une centrale solaire de 33 MW, à Ségou, a été récemment entériné, grâce à la signature d’un nouvel accord de coopération entre le Mali et la Norvège. Le chantier s’inscrit dans le vaste programme d’électrification du pays.
La Norvège, Etat non-membre de l’Union européenne, souhaite développer ses relations avec les pays africains. Dans le cadre du renforcement de sa coopération avec le Mali, elle a ainsi récemment signé un accord bilatéral pour la construction d’une centrale solaire à Ségou, une ville du sud du pays, située à 240 kilomètres de Bamako, la capitale. La cérémonie solennelle, organisée en présence de Boubou Cissé, Premier ministre malien, et de son homologue norvégienne, Erna Solberg, a aussi été l’occasion pour le royaume scandinave de restituer au Mali plusieurs manuscrits de Tombouctou. Cet équipement, d’une puissance de 33 MW représente un investissement total de 48,4 millions d’euros.
Le projet est piloté par le consortium Ségou Solaire S.A., qui rassemble trois partenaires : le producteur indépendant d’électricité norvégien ScatecSolar (51%), le fonds d’investissements IFC Infraventures (30%), et le développeur local Africa Power (19%). Il bénéficie notamment du soutien de l’Agence norvégienne de coopération pour le développement et du programme SREP de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables -financé par la BAD- à hauteur de 20 millions d’euros. L’électricité produite sera directement injectée dans le réseau malien, selon des tarifs d’achat fixés dans le contrat signé avec l’entreprise publique Énergie du Mali (EDM), en juillet 2015. Avec sa puissance de 33 MW, la centrale solaire de Ségou fournira 57 GWh d’électricité par an, soit environ 5% de la production annuelle d’EDM. Dernier aspect non-négligeable : cette électricité propre permettra d’éviter, en bout de chaîne, l’émission de 33 000 tonnes équivalent-carbone par an.
Programme de transition énergétique
Présent lors de la signature de l’accord, SambouWagué n’a pas manqué de s’en féliciter. «Cet événement est très important, puisqu’il s’agit de renforcer la capacité de production énergétique du Mali, tout en se situant en même temps dans le cadre de la multiplication des énergies renouvelables», a déclaré le ministre de l’Énergie et de l’Eau, qui estime par ailleurs que la centrale de Ségou participe à la mise en œuvre du programme de transition énergétique voulu par le président de la République», Ibrahim Boubacar Keïta.
En effet, à la suite d’autres pays du continent, le Mali a récemment décidé de prendre le problème à bras le corps, avec l’objectif affiché de parvenir à améliorer le taux d’électrification de la population -estimé à 19% à l’heure actuelle- tout en assurant l’autonomie énergétique. Quatre projets d’électrification ont dans un premier temps été lancés, qui devraient permettre d’atteindre 30% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique malien, ce qui réduira son impact carbone.
«Nous allons construire des centrales solaires dans 60 localités », a d’ores et déjà annoncé Mahamadou Kanta, directeur de l’électrification rurale à l’Amader (Agence malienne pour le développement de l’énergie rurale). «L’un de ces programmes prévoit de construire deux centrales hydroélectriques dans la zone inter-fleuve de Macina», dans le sud du pays. Ces quatre projets, co-financés par la BAD, en appelleront d’autres. Rappelons que la Mali dispose d’un réservoir considérable en termes d’énergies renouvelables, notamment solaire.
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De la Syrie a l’Afrique, le Groupe État Islamique affirme continue à faire des émules
De la Syrie aux confins de l’Afrique, le groupe État islamique, auteur de multiples attentats, clame qu’il continue d’attirer des sympathisants. Une vidéo publiée entre juin et juillet présente un drapeau noir hissé sous les acclamations en Syrie. Le groupe État islamique (OEI) a diffusé une nouvelle vidéo montrant un drapeau hissé au milieu du camp d’Al-Hol en Syrie. Un acte qui aurait été accueilli par les acclamations des jihadistes, d’après le document. Preuve en est, selon l’organe de propagande de l’OEI, que les jihadistes continuent d’attirer des sympathisants en Syrie et en Irak. Mais pas seulement. Entre le 15 juin et le 16 juillet, neuf vidéos de la même teneur montrant des scènes de ferveur autour de l’organisation jihadiste ont circulé sur Internet, attestant la présence de jihadistes dans quinze pays dont la Turquie, l’Inde, le Mali, les Philippines, la Libye, l’Égypte, la Somalie, le Yémen, le Mozambique ou le Cameroun. »Malgré la perte de son sanctuaire syro-irakien, l’organisation État islamique, née en 2006 dans le désert irakien, a réussi à exporter son modèle et son idéologie sur plusieurs continents », constate WassimNasr, journaliste de France 24, spécialiste des mouvements jihadistes
Source : La tribune Afrique