Le lancement du deuxième Programme d’appui aux collectivités territoriales pour l’eau potable et l’assainissement (PACTEA2) s’est déroulé hier dans la commune rurale de Sanankoroba en présence du ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Mamadou Frankaly Keita, du directeur Europe du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine et du chef de coopération de la délégation de l’Union européenne au Mali. C’est ce qu’indique un communiqué de la Délégation de l’UE dans notre pays.
Au cours de la cérémonie, Mme Cécile Tassin-Pelzer a indiqué qu’il était important pour l’UE que ce programme s’adresse à la fois au Nord et au Sud du pays. « A Tombouctou, par exemple, l’accès à l’eau et à l’assainissement est essentiel pour relancer les activités économiques et conforter la cohésion sociale », a-t-elle souligné avant de préciser que « ce programme, d’une durée de 5 ans, prolonge les actions similaires en faveur des collectivités territoriales des régions de Kayes, Ségou et Mopti déjà financées par l’Union européenne entre 2006 et 2012 ». Ce précédent programme, connu sous le nom de « PACTEA », d’un coût total de 13,4 milliards de Fcfa, avait permis un accès correct à l’eau potable et à de meilleures conditions d’hygiène pour environ 304 000 habitants.
Mamadou Frankaly Keita a rappelé que ce programme, fruit de la deuxième phase du projet de la coopération technique et financière entre le Mali et l’Union Européenne, rentre dans le cadre de la contribution à l’atteinte des objectifs du développement durable dans le secteur social.
Le ministre l’Energie et de l’Hydraulique a ensuite précisé que la réalisation des travaux à Sanankoroba, permettra de couvrir les besoins du village jusqu’à l’horizon 2033 et porteront sur la construction d’un système d’adduction d’eau potable comportant, un château d’eau en béton de 160 m3, un réseau de 18,868 km de longueur, 29 Bornes Fontaines publiques, 4 branchements administratifs, un bâtiment d’exploitation abritant un groupe de 15 Kva, 8 latrines communautaires et 22 latrines familiales. Le coût total de ces travaux est estimé à 408 584 339 Fcfa.
D’un montant de 20 milliards de Fcfa, le nouveau programme entend contribuer à l’amélioration de la santé des populations des centres ruraux et semi-urbains dans quatre régions du Mali – Sikasso, Koulikoro, Ségou et Tombouctou – par un service public de l’eau et de l’assainissement durable.
Environ 450 000 habitants bénéficieront de cet appui qui portera de 25 à 43 % la population correctement desservie en eau potable. Sont notamment prévus la réalisation de 80 forages, 70 adductions d’eau potable et 20 systèmes autonomes de production d’eau, la pose de 40 pompes et la construction de 2 000 latrines.
Source : Essor