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MALI : Tout le monde veut aller au paradis, mais personne ne veut mourir!

drapeau mali vert jaune rouge

 

Il y a plusieurs mois j’avais écrit une tribune sur les sites MALIWEB relative à la guerre au Mali, opération serval, intitulée «La guerre juste : Le Mali victime du manque de vision de ses leaders dits « démocratiques ».À ma grande surprise et satisfaction, cette tribune a fait l’objet d’un atelier en Sciences Po en France

L’idée maitresse dudit texte est de démontrer que dans certaines conditions, il peut y avoir une «guerre juste»; et pour moi, l’opération serval en faisait partie, compte tenu de la situation chaotique qu’avaient imposée les groupuscules terroristes au Nord du Mali.

 

 

Or, souvenons-nous, la causa causans de l’émergence et l’implantation des groupuscules terroristes au Nord du Mali était due essentiellement à l’incapacité des dirigeants maliens de l’époque de mettre en place une politique d’unité nationale structurée, crédible, inclusive, consensuelle et prioritaire.

 

 

Presque deux (2) ans plus tard, force est de constater que le Mali et son nouveau leadership politique ont failli a la mission, celle de ramener la paix et l’unité nationale, si recherchées et pour lesquelles l’opinion publique internationale s’était fermement mobilisée.

 

 

Le combat qui vient d’avoir lieu à Kidal en est malheureusement la preuve, si preuve à cet égard est nécessaire.

En effet, depuis la fin du processus électoral législatif et présidentiel au Mali, les nouveaux dirigeants de ce pays marchent avec inertie sur les pas de leurs prédécesseurs, en démontrant une incapacité endémique de mettre de l’avant un plan valable de sortie de crise et de l’impasse.

Tellement ces dirigeants sont inertes, qu’il est permis de croire qu’ils manquent cruellement de vision stratégique pour ce nouveau mali!

 

 

Pourtant le MNLA et les mouvements de l’Azawad, crient sur tous les toits et disent, à qui veut bien les entendre, qu’ils ne demandent plus la séparation du Nord, encore moins l’indépendance. Tout ce qu’ils demandent c’est une autonomie de gestion, ce que les dirigeants du nouveau Mali refusent capricieusement, tout en étalant au grand jour leur incapacité d’imposer l’autorité de l’État centralisé à partir de Bamako sur l’intégralité du territoire.

 

 

Voilà l’erreur impardonnable qui tient le Mali et ses populations en otage depuis les années quatre vingt dix (90).

Le Mali est aujourd’hui, plus que jamais, à la croisée des chemins. Il doit faire des choix à la hauteur de ses intérêts et surtout en fonction de ses propres moyens. Après tout, vaut mieux serrer la main de l’adversaire, quand on est sûr qu’on est incapable de la couper!

 

 

Maître Takioullah Eidda, avocat

Québec, Canada

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