C’est un fait : seul le lait maternel est saint et complet. L’allaitement au sein contribue à la santé et au bien-être des mères. Au Mali, il aide à espacer les naissances, réduit le risque de cancer de l’ovaire ou du sein, épargne les ressources de la famille et du pays à en croire le docteur Ibrahim CISSE, nutritionniste à la direction nationale de la santé et de l’hygiène publique. Alors que le Mali s’apprête à célébrer la semaine mondiale de l’allaitement maternel, M. CISSE a expliqué à nos confrères de la radio MIKADO que plus de 98% des nouveaux nés sont mis au sein à la minute de l’accouchement, mais seuls 40% sont allaités exclusivement.
Selon le Dr CISSE, il n’y a pas d’inconvénient pour l’allaitement maternel. «C’est le seul lait qui est sain, qui est complet. Il n’y a aucun autre lait au monde qui est complet. Tous les autres laits qu’on utilise comme des laits de substitut, ne sont pas complets. C’est toujours incomplet avec les micro-nutriments. Seul le lait de sein est sain et complet, tous les micro-nutriments sont la-dans. Le lait maternel est facile à diriger pour le nourrisson et le protège contre les infections.
Dans le cas du Mali, l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois est très capital pour la santé et la bonne croissance de l’enfant. Au Mali, a-t-il fait savoir, des études que plus de 98% des nouveaux nés sont mis au sein à la minute de l’accouchement, mais seuls 40% sont allaités exclusivement. D’ici 2030, il s’agit pour le Mali, a dit le Dr CISSE, à 65% au moins.
La Semaine mondiale de l’allaitement maternel est organisée chaque année du 1er au 7 août pour promouvoir cette pratique afin que les nourrissons du monde entier soient en meilleure santé. Cette semaine commémore la Déclaration « Innocenti » sur la protection, l’encouragement et le soutien de l’allaitement maternel, signée par l’OMS et l’UNICEF en août 1990.
Cette année, l’OMS collabore avec l’UNICEF et les partenaires pour promouvoir l’importance des politiques favorables à la famille afin de permettre l’allaitement maternel et d’aider les parents à prendre soin de leurs enfants et à créer des liens avec eux dès le plus jeune âge, lorsque cela compte le plus. Il s’agit notamment d’instaurer un congé de maternité rémunéré d’une durée minimale de 18 semaines et un congé de paternité rémunéré pour encourager la responsabilité partagée pour ce qui est des soins aux enfants sur un pied d’égalité.
Les mères doivent également avoir accès à un lieu de travail adapté aux parents pour protéger et soutenir leur capacité de continuer à allaiter à leur retour au travail en leur accordant des pauses pour allaiter, un espace sûr, privé et où les normes d’hygiène sont respectées pour tirer et conserver le lait ainsi qu’un accès à des garderies d’un coût abordable.
L’allaitement maternel contribue à améliorer la santé des mères et des enfants. L’augmentation de l’allaitement maternel à un taux quasi universel permettrait de sauver plus de 800 000 vies chaque année, dont la majorité seraient des enfants âgés de moins de 6 mois. L’allaitement maternel diminue le risque pour les mères de développer le cancer du sein, le cancer des ovaires, le diabète de type 2 et une cardiopathie. On estime qu’une augmentation de l’allaitement maternel permettrait chaque année d’éviter 20 000 décès maternels dus au cancer du sein.
L’OMS recommande l’allaitement maternel exclusif dans l’heure qui suit la naissance et de la maintenir pendant les 6 premiers mois. Il convient d’introduire des éléments nutritifs de complément tout en poursuivant l’allaitement jusqu’à l’âge de deux ans, voire au-delà.
Abdoulaye OUATTARA
Source : Afrikinfos-Mali