Le président malien Ibrahim Boubacar Kéïta a affirmé, dans son discours du Nouvel An, que son pays aurait passé une année 2019 épouvantable sans le succès du Dialogue national inclusif (DNI) dont la phase nationale a eu lieu du 14 au 22 décembre 2019 à Bamako.
“Sans le succès reconnu par tous du Dialogue national inclusif, 2019 aurait été une année noire”, a souligné le chef de l’Etat malien.
“A une échelle sans précédent, des localités entières de chez nous, qui furent jadis havres de paix et de tolérance, ont vu la haine tuer et brûler”, a-t-il déploré.
“Notre armée nationale a payé un lourd tribut à ce qui reste aujourd’hui plus que jamais notre guerre de libération”, a souligné le président Kéïta.
En faisant allusion à la nécessité de la présence des forces étrangères, de plus en plus contestées par ses compatriotes, le président du Mali a rappelé qu’il est “essentiel voire vital de ne pas se tromper d’ennemi”.
Selon le président malien, la recrudescence des attaques terroristes ont fait que “l’investissement dans la guerre est devenu notre première source de dépenses”.
“Ce secteur absorbe 24% des ressources budgétaires de notre pays où tous les investissements sont prioritaires et urgents. Mais la paix est la première des infrastructures, celle qui conditionne toutes les autres”, a-t-il ajouté.
Si le sang a coulé dans son pays durant toute l’année 2019, Ibrahim Boubacar Kéïta envisage un rebond patriotique en 2020 pour tourner la page de cette crise sécuritaire qui secoue son pays depuis plus d’une décennie.
Et selon lui, les recommandations du Dialogue national inclusif serviront de tremplin à ce rebond souhaitable.