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Mali: quelle culture de paix pour une sortie définitive de crise?

L’Amicale des Anciens Elèves du Prytanée Militaire (AEPM) et le Centre d’Analyse et de Recherche dans l’Espace Sahélo Saharien (CRESS) ont organisé une conférence-débat sur la «Culture de la Paix au Mali». C’était, ce samedi matin, à l’Ecole de maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye. Au cours de la journée, des sous-thèmes ont été développés parl’ancien ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra et Chaka Abdou Touré, représentant de la CEDAO au Mali.

Le Mali a besoin de tous ses fils. C’est la raison pour laquelle, l’AEMP, a indiquéOusmane Sina Diallo, son président, a organisé cette conférence qui entre dans le cadre de l’instauration d’une paix définitive au Mali. L’ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra a mis l’accent sur la responsabilité quele service public de la justice doit assumer pour en phase avec les populations condition d’une paix durable au Mali.  La crise, affirme le conférencier, a ajouté des problèmes aux autres problèmes déjà existants. Notamment au centre du Mali où la non-dissociation de la justice de la corruption a contribué à distancer la justice des populations. Cette situation, regrette le conférencier, a alimenté le discours des terroristes. Aujourd’hui, conclut l’ambassadeur Diarra, la justice transitionnelle est la voie certaine vers une réconciliation nationale.

Cheaka Abdou Touré, représentant de la CEDEAO au Mali, lui, a mis l’accent sur l’«Architecture régionale de la paix et de la sécurité de la CEDEAO au service de la paix Afrique de l’Ouest ». Pour lui, l’espace CEDEAO a une architecture de paix avant-gardiste. Ainsi après avoir défini la notion de paix dans ses dimensionspersonnelle, socialeet politique, l’expert a développé les quatre phases nécessaires à touteculture de la paix. Il s’agit d’abord de la prévention des conflitsqui passent par l’alerte précoce, la diplomatie préventive ou les missions de bons offices. Dans toute culture de paix, la phaseII consiste à«la gestion et le règlement du conflit».Cela passe, indique-t-il, par la médiation, les sanctions, la coopération avec l’UA et l’ONU. Dans la phase III, «la sortie de la crise et le maintien de la paix» nécessite l’organisation des élections, la mise en place d’une politique de reconstruction nationale ou le DDR. Enfin, selon le présentant de la CDEAO au Mali, la culture de paix, c’est aussi «la consolidation de la paix régionale». Pour y parvenir, assure-t-il, il faut lutter contre la criminalité transfrontalière,  lutter contre la corruption, lutter contre le blanchiment d’argent ou encore mettre en œuvre d’une stratégie de développement régional. Tout cela en se basant sur les «outils légaux de promotion de la paix».

«J’ai un problème avec ceux qui pensent que la crise au Mali date de 2012», réagit l’ancien Premier ministre Mohamed Ag Hamani, aux propos du premier conférencier. La crise,poursuit-il, au Mali date d’au moins 2010 sinon de 2006. «J’ai la preuve de ce que je dis», insiste-t-il. Aussi, l’ancien Premier ministre affirme qu’en réalité, il existe deux crises au Mali. La première, dit-il, est une crise identitaire.«C’est celle qu’on appelle la crise inter-malienne». Il y a aussi la crise sécuritaire «plus destructrice». Pour Mohamed Ag Hamani, les solutions à ces crises doivent être dissociées. Une position que ne partage pas l’ambassadeur Diarra.

 

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