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Mali : Quand Médiaparts’en prend à IBK à la légère

Si Médiapart.fr voulait s’offrir de l’auto-publicité à bon compte ou nuire à l’image d’IBK, partant celle du Mali dans le contexte particulier qui est le sien, il a fait chou blanc. En effet, son papier mis en ligne la semaine dernière ne renferme aucune révélation de quelque nature pouvant mettre le président malien en délicatesse avec ses concitoyens ou la communauté internationale.

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Cela commence par des banalités du genre : IBK et son ami corse, Michel Tomi, communiquent à partir d’ «  un numéro spécial « . (Qu’y a-t-il d’étrange et de répréhensif à cela, de surcroit dans le monde où nous sommes ?). Il est aussi question d’un Range Rover, d’un manteau, de costumes de marque Cifonelli, de lunettes, de rendez-vous médical, de réservations dans des hôtels de luxe, de films à télécharger, de préférence ceux relatifs à des histoires mafieuses. Et tutti quanti.

Toutes choses qui montrent que Tomi est «  aux petits oignons  » avec IBK comme écrit dans le texte mais ne démontrent en aucun cas des relations du genre crapuleux ou criminel pratiquées contre les intérêts de l’Etat malien et/ou de l’Etat français,  donc passibles de poursuites judiciaires à l’encontre des deux hommes.

Seule l’évocation de l’acquisition de l’avion présidentiel du Mali aurait pu justifier un certain intérêt pour l’article si elle s’était accompagnée de preuve mais, là aussi, il faudrait se contenter de vagues insinuations. Comme celle-ci : «  Le mandat signé entre l’Etat malien  et Skycolor, dont la justice a échoué à découvrir les vrais bénéficiaires économiques faute de coopération judiciaire, prévoit une commission de 5% sur la vente au profit de ces mystérieux ayant-droits. Les policiers soupçonnent que Tomi ou des proches se cachent en réalité derrière toute l’opération. Le principal intéressé s’en défend« .

Au total, rien de nouveau depuis la publication, le 28 mars 2014, de l’article du journal Le Monde qui a révélé l’existence d’une information judiciaire à l’encontre de Michel Tomi pour  » corruption d’agents publics étrangers  »  entre autres griefs (une quinzaine) qui lui sont faits. Tout indique que la justice française, concernant ce point précis en rapport avec IBK, n’est pas mieux informée aujourd’hui qu’elle ne l’était hier.

Que Médiapart.fr, au lieu de faire du réchauffé, s’investisse à rechercher l’information vraie, juste et vérifiable pour meubler son site et se constituer une clientèle. Et qu’il laisse le soin aux Maliens eux-mêmes de s’occuper de leur président qui, jusqu’au moment où nous couchons ces lignes, n’a porté quelque préjudice que ce soit à l’Etat français pour mériter d’être trainé dans la boue par une certaine presse française en quête de sensationnel.

 

Saouti  HAIDARA

source : L’Indépendant

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