Conformément à ses missions essentielles de promouvoir la destination Mali auprès des investisseurs nationaux et étrangers, la Direction générale de l’Agence pour la promotion des investissements (API-Mali), sous la conduite de son directeur général Moussa Ismaila Tour est en pied œuvre. C’est dans ce cadre que l’Agence a organisé le jeudi dernier à l’hôtel Salam, les assises de l’Investissement au Mali.
Cette rencontre censée être présidée par le Premier ministre, a regroupé l’ensemble des acteurs du monde des affaires autour des problématiques qui entravé le développement de l’investissement dans notre pays. Les travaux de ces assises a permis à l’API-Mali de faire le diagnostic les problématiques identifiées et des pistes de solutions devant les investisseurs, acteurs au développement dans 4 secteurs notamment, l’agrobusiness, l’industrie, l’infrastructure, et les services digitaux.
Sous l’autorisation du Premier ministre, empêché, la cérémonie a été présidée par le directeur général de l’API-Mali, Moussa Ismaila Touré, en présence d’un parterre des investisseurs nationaux et étrangers. La rencontre est l’aboutissement d’un long processus, a indiqué le directeur de l’Agence. Moussa Ismaila Tour a rappelé que l’API a, pour missions essentielles de promouvoir le Mali comme une destination propice à l’investissement.
Dans ce cadre, l’Agence s’est rendue compte qu’un maillon essentiel manquait: l’assistance à un investisseur après le démarrage de ses activités au Mali. Au-delà du travail pour attirer les investisseurs et les accompagner dans le processus d’investissement, le patron de l’API a déclaré que suite à des échanges avec les investisseurs, son agence a compris le besoin de continuer à les assister après le démarrage de leurs activités.
C’est pourquoi, elle a pris l’initiative de créer un service après-vente. «Dans le cadre de ce service, nous avons initié plusieurs rencontres à travers le Mali pour discuter avec les acteurs du secteur de l’investissement, afin d’identifier leurs préoccupations majeures et réfléchir aux solutions possibles. Ces ateliers ont fait un diagnostic des inquiétudes capitales sur les quatre thèmes retenus, à savoir l’agrobusiness, l’énergie, l’infrastructure et les services digitaux, a-t-il détaillé.
Parlant de l’agrobusiness, le rapporteur du groupe, Maxim Traoré, a signalé le cadre réglementaire est mal appliqué. Il a également été constaté des difficultés notamment au niveau du financement du secteur agro-industriel : difficile accès au système bancaire, produits financiers peu adaptés au secteur agro-pastoral, coût élevé du crédit bancaire. S’y ajoutent une insuffisance d’infrastructure et un accès difficile au marché.
Pour surmonter ces difficultés, il a été, concernant le cadre réglementaire, proposé la mise en œuvre effective de la Loi d’orientation agricole et de la loi foncière. Il a été suggéré de simplifier les procédures d’obtention de l’agrément au Code des investissements et de réduire le temps d’entente de l’investisseur.
Concernant le secteur de l’énergie, le rapporteur du groupe, El hadj Mamadou Seck, a déclaré que les insuffisances se rapportent au problème d’application des textes, la lenteur du système administratif, la réinjection d’énergie produite, l’insuffisance de réseaux pour alimenter les entreprises industrielles en énergie. Pour y faire face, il est prôné la libéralisation de la distribution d’énergie, la mise en place d’un cadre de concertation avec la présence des organisations faîtières, pour la prise en charge de décision sur l’évolution des prix de l’énergie.
Quant au domaine de l’infrastructure, le rapporteur du groupe, Coulibaly Aminata Konté, a soulevé le problème de définition des rôles et de planification, avant d’inciter par exemple à la réflexion sur un modèle de décentralisation des services de l’État pour désengorger la capitale et redynamiser les régions.
A propos du dernier point, les services digitaux, le rapporteur du groupe, Amadou Diawara, a déploré des difficultés d’accès à l’Internet, l’insuffisance de formation initiale et professionnelle aux métiers du numérique dans l’enseignement public. Selon M. Diawara, les start-ups sont peu connues des différents acteurs. À cet effet, il est proposé d’encourager l’entreprenariat numérique, le création d’un Fonds de garantie de l’État pour accompagner les Petites et Moyennes entreprises du secteur du numérique dans la mobilisation du financement bancaire.
AMTouré
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Source: actu-globe