L’ancien Premier ministre de la transition, Cheick Modibo Diarra, est candidat à la présidentielle du 29 juillet prochain. Il répond aux questions de Sahelien.com sur l’insécurité et la migration.
Quel est votre plan pour lutter contre l’insécurité au Mali ?
Il faut d’abord commencer à mettre en application très rapidement cet accord que nous avons. Nous avons un bel accord qui a été signé. Il est vrai que la Société civile au large n’a pas été informée concernant le détail de ce qu’il y a dans cet accord. Il faudrait commencer à éduquer les gens sur ce qu’il y a dans l’accord et faire en sorte que nous puissions tous ensemble revenir autour de la table et décider d’un chronogramme et de commencer à appliquer cet accord.
Quelle solution pour le phénomène migratoire ?
Il faut que nous puissions nous même créer de l’emploi à la maison pour ces jeunes et on ne peut pas créer cet emploi sans la bonne gouvernance. Il faut que les ressources dont nous disposons puissent être utilisées de façon optimale. Ce pays a besoin de beaucoup de choses. Nous avons besoin de produire énormément d’électricité pour notre propre consommation et peut-être pour le vendre ailleurs. Nous avons besoin de produire beaucoup de nourritures pour assurer la sécurité alimentaire pour nous-mêmes et pour nos voisins. Nous avons besoin de développer nos routes et les voies ferroviaires. Nous avons besoin de main d’œuvre-qualifiée pour faire cela. C’est quand même un peu aberrant que lorsqu’un pays a autant de besoin, que les enfants de ce pays se jettent dans le désert ou dans la mer pour aller en Europe. C’est tout simplement parce que nous n’avons jusqu’à présent pas pu démarrer ces grands chantiers. Une fois élu président de la République, nous avons un programme qui va développer ces secteurs dans lesquels nous sommes compétitifs où nous avons des avantages comparatifs. Nous allons faire en sorte que ces jeunes qui ont besoin de formation professionnelle pour pouvoir justement participer à ces grands projets puissent y avoir accès. Nous allons essayer de les garder chez nous parce que nous en avons besoin nous-mêmes pour qu’ils viennent travailler.
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