Au Mali, le gouvernement tente d’éteindre la polémique sur l’achat de l’avion présidentiel et sur un contrat d’armement controversé pour lesquels des dizaines de millions d’euros ont été dépensés. Deux audits ont été lancés dont les premiers résultats viennent d’être dévoilés.
Sur la table, deux affaires : l’achat d’un avion présidentiel et un contrat d’armement. Pour le premier dossier, on savait qu’il y avait eu une indiscipline budgétaire. Officiellement, l’appareil a coûté 30 millions d’euros, mais toutes les règles de décaissement n’ont pas été respectées. L’Etat a donc été obligé de se serrer la ceinture, de réaliser les économies pour tenter de régulariser la situation.
Dans la deuxième affaire, le problème soulevé par l’audit est plus délicat. Il y a notamment beaucoup d’interrogations sur le prix réel des équipements militaires. Par exemple, en voulant fournir des imperméables de protections pour l’armée, n’a-t-on pas acheté sur le papier des imperméables pour plusieurs armées tant le montant est important ? D’ailleurs, la facilité de décaissement a étonné les enquêteurs.
Coupable, ou responsable mais pas coupable ? Il semble clair que des cadres maliens parfois haut placés pourront difficilement échapper à des sanctions après la réalisation de ces deux audits. Des audits effectués, à la demande du gouvernement, par les enquêteurs de la section de la Cour des comptes de la Cour suprême et du Bureau du vérificateur qui est au Mali une structure anticorruption.