Deux femmes ont été tuées près d’Aguelhoc après que leur véhicule ait explosé sur une mine posée par les terroristes dans la nuit du 16 septembre 2014. Un crime aveugle et lâche qui risque de se répéter à l’avenir, compte tenu de la reconstitution de leur arsenal de combat. Pour preuve, les soldats de Barkhane viennent de mettre la main sur quantité d’armes et de carburant appartenant aux jihadistes dans les environs de Tessalit. De quoi terroriser le nord du Mali pendant plusieurs mois et surtout ses populations civiles qui sont encore une fois les premières victimes.
Jusqu’à quand les terroristes martyriseront les populations maliennes ? C’est la question que l’on est en droit de se poser après la mort le 16 septembre de deux femmes dont le véhicule a explosé sur une mine posée par des « jihadistes » près d’Aguelhoc. Et la réponse à notre question est toute trouvée : pour longtemps !
En effet, la force Barkhane vient d’annoncer une saisie record d’armes et de carburant à Tessalit qui trahit la volonté des groupes terroristes de recoloniser le nord du Mali et de terroriser ses populations comme ils l’ont fait avant l’intervention de Serval. Même si cela heurte légitimement notre fierté nationale, il faut reconnaître que Barkhane et la MINUSMA sont les seules à pouvoir empêcher cette recolonisation des « jihadistes ».
Leur dernière arme de la terreur, c’est la mine ou l’IED qui a coûté la vie à de nombreux militaires maliens et étrangers de la MINUSMA. Dernier attentat en date, le 14 septembre : un militaire tchadien a été tué et quatre autres blessés dans le passage de leur véhicule sur une mine.
Comble de la cruauté, les « jihadistes » ne se cachent même pas d’être les auteurs d’actes aussi barbares. Al Mourabitoune, AQMI et Ansar Dine ont chacun d’eux, sans gêne ni émotion, revendiqué avec fierté la pose des mines sur l’ensemble du territoire malien !
Ce 16 septembre, c’est la population innocente qui a été injustement punie et qui le sera tant que rien ne sera fait pour mettre ces « jihadistes » hors d’état de nuire. Rappelons que ce sont nos propres enfants qui sont les plus directement menacés comme l’a expliqué en mars dernier, le chef de la MINUSMA. En effet, plus de la moitié des victimes de ces armes sont des enfants qui confondent ces mines avec des jouets. Mines qui, non explosées, peuvent tuer n’importe qui, n’importe où et n’importe quand, et pendant plusieurs décennies. Bien que nécessaires, les actions menées par le service anti-mines des Nations Unies, l’UNMAS, restent limitées face à ces armes faciles d’accès, de fabrication, d’utilisation et de dissémination.
Les IED sont un véritable fléau et il est de notre devoir à tous d’empêcher que nos enfants et nos parents soient tués.
Idrissa KHALOU