Accusé d’avoir eu un « comportement délictuel via les réseaux sociaux », le quatrième vice-président du CNT dort en prison. Il y a quelques jours, il s’en était pris vertement au Premier ministre, Choguel Maïga.
Il a le verbe haut, mais ses positions souvent tranchées ont fini par le rattraper. Sur ordre du procureur près du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, Issa Kaou Djim, quatrième vice-président du Conseil national de transition (CNT), a été interpellé ce mardi 26 octobre dans le quartier de Lafiabougou Taliko, à Bamako, pour « comportement délictuel via les réseaux sociaux ».
Dans un message transmis au tribunal, le commandant de la brigade de recherches de la rive gauche de Bamako a fait savoir qu’au « terme de son audition et en raison des indices graves et concordants », Issa Kaou Djim avait été placé en garde à vue. Selon nos sources, il a été immédiatement conduit à l’École de la gendarmerie, dit camp 1, située dans le centre-ville de la capitale malienne, et il y a passé la nuit.
Tard dans la soirée, il a également fait appel à Me Kassoum Tapo, dernier ministre de la Justice du président Ibrahim Boubacar Keïta. Contacté par Jeune Afrique, celui-ci n’a pas souhaité commenter l’affaire en cours.