BAMAKO, 5 février (Reuters) – Le Mali pourrait fixer une nouvelle date pour des élections après la révision, demandée par le nouvel homme fort du pays Assimi Goïta, de la charte de transition adoptée après le premier des deux coups d’État militaires qui ont bouleversé le pays.
Le conseil de transition s’est réuni samedi en session extraordinaire pour examiner cette charte, qui expire ce mois-ci. Adoptée à la suite du coup d’État qui a renversé l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, elle était censée ouvrir la voie à un retour à un régime civil.
La junte au pouvoir dirigée par Assimi Goïta, qui a organisé un deuxième coup d’État en mai dernier et s’est installé en tant président par intérim, a annulé l’élection présidentielle prévue le 27 février et proposé que le scrutin se tienne plutôt en 2025.
Cette décision a provoqué une série de sanctions de la part de l’Union européenne, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest et de la France, ancienne puissance coloniale, avec qui les relations sont tendues au point que des Maliens ont brûlé des effigies du président Emmanuel Macron dans les rues. nL8N2UF526
La décision de revoir la charte de transition, annoncée par un porte-parole de Goïta à la télévision d’État vendredi soir, pourrait satisfaire certains alliés du Mali si elle conduisait au choix d’une nouvelle date pour des élections.
(Reportage Tiemoko Diallo)
Source : Bourasma