Des chauffeurs guinéens transportant du blé pour le Mali voisin ont été victimes d’attaque à main armée dans la nuit du jeudi 06 juillet 2023, entre le poste de contrôle de Kourémalé et à 20 kilomètres de Siby.
Cette attaque perpétrée par des hommes lourdement armés de fusils de guerre s’est produite aux environs 20 heures. Les victimes sont nombreuses, parmi eux figurent Ibrahima Barry, qui transporte du blé depuis plus d’une dizaine d’années et son frère Mamadou Aliou Barry. Ils sont tous des Guinéens qui roulent entre la Guinée et le Mali depuis plus de 10 ans.
Lors d’une interview accordée à notre rédaction, ce vendredi 07 juilet, Ibrahima Barry est revenu sur les événements. « Hier on a effectué la prière du crépuscule à Kouroumalé. Le transitaire nous a libérés, de continuer notre chemin. À 20 km de Sibi, nous avons trouvé un groupe de bandits est en train de mener une opération sur la route et parmi eux il y avait des motos, des voitures, des bus et des camions 6 roues et une remorque selon mon constat. Nous avons trouvé que toutes les personnes sont à plat ventre sur le sol. D’abord à notre arrivée, nous avons cru que c’était un accident, mon frère qui était devant moi à mis les clignotants en 4 côtés et s’est arrêté, je suis venu aussi m’arrêter derrière lui parce qu’on se suivait » dit-il.
Poursuivant ses explications, ce chauffeur explique que tout est allé si vite. « À peine garé les bandits qui tiennent des armes d’assaut ont commencé par jeter des pierres dans la cabine puisqu’il était en train de faire monter les vitres, ils ont cassé le pare-brise et la vitre se trouvant du côté du chauffeur, puis ils sont montés et ils lui ont donné un violent coup sur la tête à l’aide du fusil. Ce qui a laissé une grande fracture que nous avons suturée à Sibi parce qu’il perdait beaucoup de sang. Et après ils se sont dirigé vers ma véhicule ils ont pris argent et téléphone. Chacun de nous avait 80.000 FCFA, plus 3 millions 700 mille en francs guinéens que je détenais. Mon frère, je ne sais pas combien il a avait en gnf. Tout ce qui nous restait c’est un seul téléphone gâté » raconte la victime.
Du côté des autorités, rien n’est encore fait pour retrouver les auteurs de cette attaque, dit-il « Mais après l’attaque, dès que nous avons repris notre chemin nous avons trouvé les agents (Gendarmes) de patrouille, après explication de notre vécu ils n’ont pas pris nos explications au sérieux. D’habitude on payait 2000 FCFA pour passer là-bas mais lorsqu’on a dit qu’ils ont pris tout notre argent ils nous laissé passé sans rien payer mais ils n’ont pas réagi », regrette Ibrahima Barry.
Pour finir, ce chauffeur sollicite une implication des forces de défense et de sécurité pour une meilleure sécurisation des personnes et de leurs biens. « Nous demandons aux autorités de veiller sur les agents de patrouille pour qu’ils fassent bien leur travail. Parce que quand ils viennent garer à un endroit, ils restent sur le même endroit et si l’heure de rentrer à la base arrive, ils rentrent ».
Mamadou Yaya Barry
Source : mediaguinee