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Mali : Patrouilles mixtes: la CMA aux portes de Gao, d’autres groupes armés s’opposent à leur entrée

Depuis quelques jours, les combattants des mouvements dissidents de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) se regroupent devant le camp du MOC à Gao. “Il n’y aura pas de patrouilles mixtes sans nous“, indiquent-ils.

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Les 200 combattants de la CMA (MNLA, MAA et HCUA) sont à quelques kilomètres de la ville de Gao. L’objectif est de rejoindre l’armée régulière et la Plateforme républicaine pour le démarrage des patrouilles mixtes. Mais dans la ville, la CMFPR-II, le MSA, la CPA et d’autres groupes armés, autrefois alliés de la CMA, s’opposent fermement à l’entrée des ex-rebelles dans la ville.

Devant le camp du MOC à Gao, ils sont plusieurs hommes armés à s’installer. Ils attendent de pieds fermes les ex-rebelles de Kidal, sous le regard vigilant de la Minusma et de la force Barkhane. Et depuis plusieurs jours, des banderoles hostiles à la CMA sont visibles à certains endroits de la ville. ” Non à la CMA-Kidal à Gao”, peut-on y lire.

Nous sommes aussi des groupes signataires de l’accord de paix. Nous devons donc être directement concernés par sa mise en œuvre”, affirme un responsable de la CPA à Gao. Avant de menacer: “si nous n’intégrons pas ces patrouilles, elles n’auront pas lieu à Gao.”

Les patrouilles en question doivent regrouper 200 combattants de la CMA, 200 de la Plateforme et 200 militaires maliens. Au moment de la composition des listes, la CPA, le MSA et les autres groupes ne faisaient partie ni de la CMA, ni de la Plateforme, les deux principaux groupes signataires de l’accord.

Selon un observateur indépendant, il s’agit donc pour ces mouvements, qui ne sont pas concernés pour le moment par les patrouilles, d’exister à toutes les étapes de mise en œuvre de l’accord. Notamment lors de la réintégration dans l’armée et de la fonction publique.

Dans un communiqué, la CMA interpelle le gouvernement pour prendre des mesures afin de pacifier la situation. “A défaut d’un dénouement heureux, nos hommes retourneront à leurs bases respectives pour éviter toute escalade”, explique le mouvement.

Mais pour le moment, ça semble être le statu quo.

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