Le gouvernement de transition du Mali a regretté, dimanche, l’absence de compromis avec le médiateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Goodluck Jonathan. C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement.
« Le gouvernement de la République du Mali regrette cette absence de compromis à ce stade pour une Transition dont l’objectif est de poser les jalons de la refondation du Mali, puis de mettre en place un nouvel ordre constitutionnel, gage de paix, de stabilité durable et de bonne gouvernance », a indiqué le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement.
Abdoulaye Maïga regrette que « manifestement la CEDEAO n’a toujours pas suffisamment pris en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté et les aspirations profondes de son peuple déterminé à prendre son destin en mains ».
Le gouvernement de transition a indiqué que « ces consultations se tiennent à la suite de la note verbale du 26 février de la représentation de la CEDEAO envoyée au gouvernement du mali et communiquant une proposition de chronogramme pour une transition de 12 à 16 mois ».
« En réponse, le gouvernement de la République du Mali a déploré le fait que cette proposition de la CEDEAO est essentiellement électoraliste et ne prend pas en compte les aspirations légitimes de réformes politiques et institutionnelles exprimées par le peuple malien », souligne la même source.
Ainsi le gouvernement malien a produit et soumis un chronogramme révisé comprenant des actions relatives aux réformes politiques et institutionnelles, ainsi que des actions détaillées relatives aux élections avec un délai de trente-six (36) mois pour la transition. Cette proposition n’a pas été acceptée par le médiateur, selon le porte-parole du gouvernement.
D’après lui, « à la suite d’échanges fructueux, aux termes desquels la pertinence des réformes a été reconnue par la CEDEAO, le gouvernement a proposé un nouveau délai de vingt-neuf (29) mois que SE le Colonel Assimi Goïta a, par la suite, dans un effort ultime visant à parvenir à un compromis réaliste et salutaire pour le Mali et la CEDEAO, ramené à 24 mois ».
Maiga explique que « ce nouveau délai incompressible aux yeux des autorités du Mali n’a pas reçu l’assentiment du médiateur de la CEDEAO et de sa délégation qui sont restés sur leur position ».
De son côté, Goodluck Jonathan a, dans un communiqué, réaffirmé sa volonté de continuer à discuter avec les autorités maliennes afin de convenir d’un calendrier de transition acceptable.
En outre, il a demandé au Comité local de suivi et aux experts de poursuivre leur travail avec les autorités maliennes.
Pour rappel, les consultations entre Goodluck Jonathan et le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, ont eu lieu les 18 et 19 mars courant.
Source: aa.com