Après un mouvement de colère, la semaine dernière, de soldats maliens au camp militaire de Kati contre le chef de l’ex-junte, le général Sanogo, la reprise en main du camp continue. Une nouvelle hiérarchie militaire s’installe sur les lieux pour faire régner la discipline. Quant à Amadou Sanogo, il quittera bientôt le camp situé à une quinzaine de kilomètres de Bamako, où il habitait jusqu’ici.
Au camp militaire, quartier par quartier, des fouilles ont été opérées. Des armes abandonnées par des mutins ou des armes illégalement détenues par des soldats ont été retrouvées et reversées dans le stock officiel.
Des mutins et leurs supposés complices – en tout une trentaine de personnes – sont désormais aux arrêts. D’autres sont toujours en cavale, mais les recherches se poursuivent pour les retrouver. D’ailleurs, trois d’entre eux se sont rendus dans la nuit de mardi à mercredi dans le sud du pays. Il est demandé aux autres mutins dans la nature de se rendre, faute de quoi ils seront considérés comme déserteurs.
Mutisme de Sanogo
Tous en veulent toujours au chef de l’ex-junte, Amadou Sanogo, ancien capitaine récemment bombardé général quatre étoiles. Il est accusé de n’avoir pas facilité la promotion de ses anciens camarades. Amadou Sanogo, depuis cet incident, se fait particulièrement discret. On ne l’entend plus parler, il ne décroche plus son téléphone et ceux qui l’ont vu récemment affirment qu’il est plutôt soucieux.
D’après les informations recueillies par RFI, avant la fin de cette semaine, sur décision des autorités maliennes, le général Amadou Sanogo ne résidera plus au camp militaire de Kati. Et comme peau de chagrin, il perdra le peu d’influence qu’il a encore sur quelques éléments de l’armée là-bas.
Par RFI
SOURCE: Autre Presse du 9 oct 2013.