Les femmes de Sadiola ont battu le pavé la semaine passée. Pour des économistes et autres personnes qui s’occupent de la gestion des ressources dans la région de Kayes, cela est inadmissible.
La patente est directement payée aux collectivités ; rien ne va dans les caisses nationales. Tous les ans, Sadiola reçoit plus d’un milliard au titre du paiement de la patente. En 2016, le Projet d’appui aux communes urbaines du Mali (PACUM) a octroyé 2,5 milliards de Fcfa à la commune de Kayes pour résoudre le problème d’eau potable, d’assainissement, et l’évacuation des eaux usées. La commune a décaissé seulement 500 millions Fcfa jusqu’à la fin du projet. Parce que le maire de l’époque, Abdoulaye Camara, avait refusé de travailler de concert avec les services techniques spécialisés en la matière. Il a voulu tout gérer tout seul. Les habitants de Sadiola ont raté le temps de montrer leur mécontentement. Même aujourd’hui, Sadiola peut avoir de l’eau à suffisance sans l’aide de personne, à travers uniquement leur patente. De Sitakili à Kèniéba et de Sadiola à Kayes, ils font plus d’un milliard de patente par an. En fait, le Malien ne travaille pas et les maires ne font que «bouffer l’argent» des communes. Sadio et Sitakili peuvent approvisionner toutes les communes de Kayes en eau potable grâce aux ressources générées par la patente.
Source: Le Reporter