L’Imam sunnite d’obédience wahhabite, Mahmoud DICKO s’agite encore et toujours. L’homme ne parvient-il pas à digérer son échec mémorable à faire partir IBK de Koulouba?
L’on sait seulement que le guide spirituel, adepte de la politique politicienne, persiste dans sa logique destructrice; distribuant diatribes et remontrances à nos Gouvernants- à ses yeux- devenus des monstres à abattre.
Bien entendu, sous l’œil attendri de certains leaders d’opinion qu’il manipule à souhait! Et l’Imam DICKO est si fort dans la manipulation qu’il parvient à faire croire que son combat est celui du respectable Chérif de Nioro, MBouyé Haidara.
Mais même la manipulation a ses limites. Car, l’on sait que le combat du Chérif de Nioro n’est pas celui de Mahmoud DICKO, chantre malien du wahhabisme. Secte connue pour ses complexes congénitaux à l’endroit du Prophète Muhammad (à lui et à sa famille des multitudes de saluts et de bénédictions divins!) et de sa famille composée de sa propre fille Fatima Zahra et des douze Imams (Paix sur eux!) dont les Chérif et les Cherifa constituent la noble descendance. Ces complexes conduisent désormais à bien de dérives extrêmes gauchistes sunnites d’obédience wahhabite, amputant volontiers l’Islam d’une dimension essentielle, fondamentale, à savoir l’amour inconditionnel pour la famille de l’Envoyé de Dieu, Muhammad (à lui et à sa famille des multitudes de saluts et de bénédictions divins) que Dieu Qualifie de « Prophète de la Miséricorde ». Par conséquent, Il l’a Chargé de transmettre Son Message. Sacerdoce en vertu duquel tout musulman a l’obligation d’affection et de respect pour sa famille. Disposition légale du Droit positif musulman, de cœur et d’esprit qui a valeur pédagogique aussi. D’autant qu’elle oblige le musulman à se départir de son nombrilisme au profit de son prochain dont le bonheur et la tranquillité doivent être la préoccupation fondamentale chez le musulman.
Là se situe justement tout le problème de Mahmoud DICKO qui ne supporte pas au fond cette distinction des Chérif. S’il suit le Chérif de Nioro depuis quelques années, ce n’est que par opportunisme; puisqu’il sait toute l’influence que l’héritier du Cheick Amala de Nioro exerce sur une bonne partie de l’opinion nationale ainsi que les hommes de pouvoir au Mali, en particulier sur certains de nos Présidents dont l’actuel Président réputé même être un disciple du Cheick. On sait à quel point la participation du Chérif de Nioro à l’offensive contre le premier projet de code de la famille et des personnes a contribué à l’échec de sa promulgation. Même si les mutations maliennes sont désormais profondes!
Sinon, l’idéologie wahhabite n’a jamais accordé le moindre crédit à la secte “Tidianiya” qu’elle a même traitée de mensongère. Or, le hamallisme- dont hérite le Chérif de Nioro qui le professe depuis- est une branche de la “Tidianiya”; laquelle est d’ailleurs basée à la fois sur l’amour inconditionnel pour la famille de l’Envoyé de Dieu, Muhammad (à lui et à sa famille des multitudes de saluts et de bénédictions divins), tout étant attachée au Coran.
En outre, l’Imam DICKO n’a jamais fait mystère de son inimitié à l’endroit du Chérif Ousmane Madani Haïdara qui est également de la secte “Tidianiya”. Même si ce dernier a toujours fait preuve de retenue pour éviter les pièges de son adversaire farouche.
Que l’Imam se fasse aujourd’hui passer pour l’allié d’autres adeptes de la “Tidianiya” relève du même opportunisme, pour mieux combattre Seid Chouala Bayaya HAïDARA, le digne représentant au Mali de la Shiya, l’unique école de l’Islam que le « Prophète de la Miséricorde » a connue et agréée de son vivant!
A souligner que cette école est la plus honnie de l’Imam Mahmoud DICKO; lequel rêve de la rayer de la carte du Mali cette école originelle de l’Islam. Et pour cause! La Shiya, en dehors de la culture coranique, est fondée sur l’amour inconditionnel pour la famille de l’Envoyé de Dieu, Muhammad (à lui et à sa famille des multitudes de saluts et de bénédictions divins).
Qu’à cela ne tienne, Seid Chouala Bayaya HAïDARA a largement contribué à la disgrâce de Mahmoud DICKO auprès du Président de la République. Une disgrâce que Mahmoud DICKO n’a jamais digérée. Aussi, a-t-il juré de mettre fin au pouvoir d’IBK. Oubliant ainsi que l’attribution du pouvoir et de son retrait relèvent du Seul Pouvoir Discrétionnaire d’Allah, le Souverain Omnipotent qui Donne à qui Il Veut et Fait ce qu’Il Veut! Nonobstant, l’Imam politicien s’empeste dans sa petite logique destructrice, appelant au besoin au départ du Premier ministre, SEM Soumeylou Boubèye Maiga; lequel n’est qu’un alibi. Même si Mahmoud DICKO lui en veut d’avoir tari son robinet à sous (sept cents millions ou un milliard de FCFA!). Du moins, c’est ce qu’affirment des sources bien informées! Sans oublier que Mahmoud DICKO reproche au Premier ministre de n’avoir pas limogé son Ministre de l’Education, l’émérite Professeur Témé, le Dogon à la probité morale et intellectuelle avérée.
Le même fake new a failli avoir raison de la très jeune Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, SEM Kamissa CAMARA; laquelle a agi avec promptitude!
Dès lors, quel message de paix peut porter l’Imam?
Certes, l’Imam DICKO peut sortir à souhait ses salades politiciennes du genre: il nous faut «lutter contre la corruption », nous devons « changer les choses » et pour ce faire, la candidature des « musulmans à des postes» est envisagée.
Mais, au fond, Mahmoud DICKO ne cherche qu’à gagner à sa cause le maximum de Maliens. En effet, il sait, d’une part, le réel besoin de refondation qu’éprouve le peuple malien depuis de si longues années déjà; et, d’autre part, l’attachement de ce peuple aux traditions, en particulier, celles qui sont liées à l’Islam. Alors, l’Imam se fait passer pour le champion de la « refondation totale»! Il argue ainsi de la nécessité de «lutter contre la dépravation des mœurs », s’identifiant aux «gardiens de la morale». Et, l’Imam wahhabite, homme de confiance des terroristes de mauvaise trempe comme Yad Ag Aly ou d’Amadou Kouffa, ne manque pas de plaider pour les « valeurs traditionnelles». Mieux, il avertit: désormais plus question pour «Les musulmans » de «laisser les choses pourrir devant eux»; lesquels seront «vigilants» et «mobilisés » en faveur de la «patrie», de la «religion» et de la «dignité », l’autre dada de l’Imam DICKO.
Par conséquent, celui-là, comme un épouvantail géant, exhibe sa petite liste noire sur laquelle les noms du Premier ministre, SEM Soumeylou Boubèye Maïga et du Président de la République du Mali, SEM Ibrahim Boubacar Keïta figurent respectivement en première et deuxième lignes.
D’autant que le premier, très au fait des réalités complexes du terrain social et politico-religieux du Mali, ne cède point au chantage qui a fait fuir tant de Gouvernants et non des moindres. SEM Ibrahim Boubacar Kéïta, lui, a le tort de ne l’avoir pas lâché. Mieux, il s’abrite derrière lui. Et, en bon Chef mandingue devenu Président de la République du Mali; elle-même héritière de l’ancestral Manding ! Pays qui fait du Chef l’incarnation même de la sagesse également synonyme de modération et de retenue émanant de la raison.
Ainsi, plus d’un ont cherché en vain à traiter directement avec le Président de la République si généreux, au lieu du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga qui fait plutôt figure de bête noire des abonnés à « la chienlit». Complicité au sommet de l’Etat que réprouve l’ordre politico-sacerdotal implacable; lequel exige désormais le double départ du Président de la République élu au suffrage universel et de son Premier ministre issu de la majorité présidentielle.
Sommes-nous encore dans un Etat Démocratique, laïc et républicain?
C’est la question que se posent bien de citoyens, se sentant trop orphelins de l’Etat de Droit. En attendant une réponse adéquate du Gouvernement, l’amalgame continue! Et jusqu’à quand?
Seule lueur d’espoir: Seid Mouhammad dit Chouala Bayaya Haidara dit non à l’amalgame!
Lueur d’autant vive que le jeune Chérif s’est forgé une réelle puissance de frappe. Ce qui lui a d’ailleurs permis de jouer un rôle déterminant dans l’avortement du premier projet de révision constitutionnelle et dans la création du Groupement des Leaders Religieux du Mali (GLRM). Vaste mouvement citoyen regroupant des leaders musulmans d’obédience chérifienne qui s’assignent la mission essentielle d’attaquer le terrorisme à la racine. Par conséquent, ils prônent, prêchent, enseignent, cultivent et diffusent l’Islam tel que l’ont transmis de génération à génération ses représentants légaux et légitimes parmi lesquels nul sunnite. Un Islam forcément tolérant, résolument tourné vers l’Homme et porteur d’un Message fécond, structurant, de travail sur soi, de liberté, de tolérance et d’amour, semence de paix, garant de bonheur ; puisqu’il émane justement de Dieu, à savoir «Allah, le Vrai, le Roi, la Vérité Evidente» qui S’Est attribué les noms sublimes de «Pardonneur, Très-Miséricordieux,Tout-Miséricordieux,Très-Gracieux, Compatissant, Tout-Doux, Paix».
Malheureusement, ce Message originel éminemment politique, à la fois fondateur et refondateur- se retrouve dénaturé, totalement sorti de son contexte, galvaudé et escamoté.
Et dans cette déconstruction méthodique et sournoise de «l’Islam des origines », le sunnisme d’obédience wahhabite et son avatar salafiste tiennent un rôle fondamental.
Raison pour laquelle d’ailleurs des monstres comme Yad Ag Aly ou Amadou Kouffa ne se sont jamais reconnus qu’en lui Mahmoud DICKO. Il y a problème!
D’autant que l’Imam DICKO s’acharne aussi contre la République et ses institutions démocratiques, laïques et populaires! Non sans s’adonner à son exercice favori : la diversion! La vigilance s’impose ; puisque le doute n’est plus permis quant à la volonté de l’Imam DICKO de faire de ce pays un champ de ruine à la MERCI de l’idéologie wahhabite et de son avatar salafiste.
Le pouvoir exécutif va-t-il sacrifier la sécurité des Maliens sur l’autel de la démagogie assassine?
Hawa DIALLO
La Refondation