Mandaté par les autorités pour mener une mission de « bons offices » à Kidal et dans le Centre en 2016, le président du Haut conseil islamique du Mali a révélé qu’Iyad Ag Ghaly, le chef jihadiste le plus recherché de la région, avait à l’époque accepté le principe d’un dialogue avec les autorités maliennes.
« Certains me reprochent de ne pas chercher à négocier avec Iyad Ag Ghaly : c’est hors de question. » Voici ce que déclarait Ibrahim Boubacar Keïta à Jeune Afrique fin 2017. Rien de très surprenant tant, depuis son arrivée au pouvoir, en 2013, le président affiche sa fermeté vis-à-vis des jihadistes. Beaucoup doutent pourtant de cette posture officielle. En coulisses, il est ainsi régulièrement question de contacts indirects entre les cercles de pouvoir bamakois et les groupes jihadistes du Nord et du Centre. Mardi 18 décembre, l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), a jeté un pavé dans la marre, en démentant cette thèse, lors d’une longue interview accordée à la radio Renouveau FM. .
Jeune Afrique