Ces dernières semaines, l’aide publique à la presse malienne a suscité beaucoup de débats. Les médias reprochent entre autres aux autorités de ne pas avoir mis en place de commission chargée de la répartition de l’aide pour 2021.
Au Mali, l’Union des journalistes reporters (URJM) a demandé aux autorités de l’intégrer à la commission de répartition de l’aide publique à la presse. La demande a été faite le 18 juin lors de la première édition de la soirée gala dédiée aux journalistes reporters organisée à Bamako et à laquelle a participé le ministre de la communication Harounah Toureh (photo).
« Les journalistes reporters, je vous le rappelle, sont sur le terrain, sous la pluie, sous le soleil pour collecter, traiter et mettre l’information à la disposition de la rédaction. Sous l’œil de ces patrons de presse qui donnent l’impression qu’un organe est créé uniquement pour nourrir une famille, les reporters meurent à petit feu », a déclaré Boubacar Kanouté, président de l’URJM.
Depuis quelques jours, l’aide à la presse fait débat au sein du paysage médiatique local. Alors que le ministre a annoncé que « l’Etat, de 2018 à 2021, a mis à la disposition de la maison de la presse 606 millions FCFA », la maison de la presse a expliqué qu’une bonne partie de ces fonds fournis par le gouvernement précédent, était déjà dépensée. La maison de la presse a également reproché le fait que la Commission de partage de l’aide n’a pas été convoquée en 2021, année pour laquelle l’aide est inférieure aux montants prévus.
Pour le moment, les autorités maliennes n’ont pas répondu à la demande de l’URJM et ne se sont pas prononcé sur la création d’une nouvelle Commission de répartition de l’aide à la presse.
Servan Ahougnon
Source : Agence Ecofin