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Mali : l’UNICEF indigné par le massacre d’enfants et de civils

Alors que les Peuls du Mali pansent encore leurs plaies après le massacre d’au moins 160 de leur communauté dans le village d’Ogossagou-Peul, dans le centre du pays, l’UNICEF déplore la présence d’enfants parmi les victimes.

Après le massacre des éleveurs peuls samedi au Mali, des questions restent toujours sans réponse. Ce qu’on sait par contre, c’est que la tuerie a fait au moins 160 morts et que le tiers des victimes est constitué d’enfants. C’est du moins ce qu’a indiqué mardi, à Genève, l’UNICEF particulièrement choquée.

« L’UNICEF est profondément émue et scandalisée que des enfants fassent partie des victimes. Selon les premières informations communiquées par les services médicaux locaux, un tiers des victimes sont des enfants, et des vérifications supplémentaires sont en cours. 31 enfants ont également été blessés. Ils souffrent principalement de blessures par balle, de brûlures et de fractures », explique le porte-parole de l’UNICEF Christophe Boulierac.

Un tiers des victimes sont des enfants, et des vérifications supplémentaires sont en cours. 31 enfants ont également été blessés. Ils souffrent principalement de blessures par balle, de brûlures et de fractures.

De son côté, le Haut Commissariat des Droits de l’homme de l’ONU demande l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cette nouvelle tuerie. Le porte-parole de l’organisme onusien déplore du reste l’ampleur des massacres de civils de plus en plus fréquents. « Ces conflits traditionnels ont toujours existé, mais ils ont pris une tournure particulièrement meurtrière ces derniers temps, car des communautés peules entières, et nous parlons de millions de personnes, sont décrites comme des extrémistes violents simplement parce qu’elles sont musulmanes », regrette Ravina Shamdasani.

Le Mali fait face depuis quelques mois à une recrudescence des affrontements intercommunautaires entre les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les communautés bambara et dogonnes, essentiellement agriculteurs. Rien qu’en 2018, les violences ont coûté la vie à plus 500 civils, selon les Nations unies.

 

Africanews

 

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