Au Mali, une dizaine de jours après l’attaque terroriste de l’hôtel Radisson à Bamako, qui a fait vingt victimes, le parti Parena sort de sa réserve. La formation de l’opposition publie un « mémoire sur le carnage du Radisson et la détérioration de la situation sécuritaire », dans lequel elle dénonce le laxisme des autorités maliennes dans la gestion de la sécurité nationale.
Le Parena attendait la fin de la période de deuil national puis d’état d’urgence pour passer à l’offensive. Dans ce document de trois pages, le parti du « bélier blanc » dénonce : les « dysfonctionnements et les ratés de l’action gouvernementale ».
D’autres attaques terroristes avaient déjà eu lieu à Bamako cette année, la plus notable étant celle du bar-restaurant la Terrasse en mars dernier. « Le sort de la plupart des auteurs de ces attaques est inconnu à ce jour, déplore le Parena, et nul ne sait le point des enquêtes visant à les neutraliser ».
Pas d’action après les attentats de Paris
Le parti d’opposition estime que les attentats de Paris, une semaine avant l’attaque du Radisson, auraient dû inciter le gouvernement à prendre des mesures préventives. La sécurité des hôtels est notamment pointée du doigt, les agents de sécurité privée qui les protègent n’étant armés « que de gourdins ». Ce qui est vrai, excepté pour le Radisson, seul établissement de la capitale dont les gardes disposaient d’armes à feu.
Enfin, le Parena ironise sur les contrats opaques passés par le ministère de la Défense en 2013 pour critiquer les détournements des fonds publics et le manque d’équipement des forces maliennes de sécurité.
Source: RFI