Enlevé dans la zone de Niafunké (Tombouctou) le 25 mars dernier lors de la campagne du premier tour des législatives au Mali, l’opposant Soumaïla Cissé aurait été libéré lundi à Tessalit (région de Kidal, nord-ouest du Mali) en échange des prisonniers du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), ont annoncé plusieurs médias citant APA news.
Le chef de file de l’opposition aurait été libéré après 195 jours de captivité, avec l’humanitaire française Sophie Pétronin enlevée depuis le 24 décembre 2016 à Gao, dans le nord du pays.
Ces sources se fondent sur le fait que la presse française (citant des sources proches des négociations) a annoncé la libération d’une centaine de jihadistes présumés le week-end dernier au Mali.
Dans ce communiqué attribué au JNIM par des médias, ce groupe se félicite d’une “victoire” ces dernières heures avec la libération de “206 prisonniers contre le chef de file de l’opposition détenu depuis l’année dernière”.
Ces jihadistes présumés auraient été libérés en vue d’un éventuel échange avec des personnes détenues par ces groupes terroristes, dont Soumaïla Cissé. Selon ces sources médiatiques, les deux otages ont été échangés contre des prisonniers de JNIM à Tessalit.
A Bamako, des sources proches de la famille du président de l’Union pour la République (URD) n’ont pas confirmé ni infirmé cette libération. “Nous croisons les doigts pour attendre. Mais, pour le moment, nous n’avons aucune confirmation officielle de la libération de mon oncle Soumaïla Cissé”, a confié à Xinhua une nièce de l’opposant très engagée dans les campagnes en faveur de sa libération.
Les négociations étaient en cours depuis des mois entre les autorités maliennes et les ravisseurs. Le gouvernement malien a même créé une cellule rattachée à la Primature et dirigée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga. Et en juillet dernier, la libération de Soumaïla Cissé et de Sophie Pétronin semblait acquise, mais elle n’avait finalement pas eu lieu.
Source: Xinhua