Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a déclaré le 7 octobre dernier, lors d’un hommage aux neuf Casques bleus nigériens tués, que les responsables des groupes armés du nord seront punis
« Que les responsables de ces tueries ne l’ignorent pas, ils seront châtiés, ils seront poursuivis, ils payeront l’ignominie des actes qu’ils ont commis », a averti Hervé Ladsous. Il a, à cette occasion demandé aux groupes armés du Nord Mali d’honorer leurs engagements pris lors des négociations de paix.
« Je voudrais vous dire à quel point nous avons vécu, depuis New York, l’intensité de cette tragédie, une tragédie qui vient après de nombreuses autres. Ce ne sont pas moins de 30 Casques bleus qui ont fait le sacrifice de leur vie depuis le début de la Minusma, déployée en juillet 2013 », a poursuivi le diplomate onusien.
Par ailleurs, le chef des opérations de l’ONU, a reconnu que la situation sécuritaire dans le pays reste volatile. « Cette volatilité constitue une entrave au renforcement des droits humains, à la fourniture de l’aide humanitaire et à la promotion du développement du pays », a-t-il admis.
Le fragile Etat sécuritaire du Nord Mali, ne favorise pas la situation des droits humains, de la fourniture de l’aide humanitaire et de la promotion du développement local.
Les autorités de Bamako sont également de même avis, mais elles gardent un certain optimisme quant à l’issue des pourparlers d’Alger. « A la veille de la reprise des pourparlers d’Alger, je voudrais demander aux membres du Conseil qui en ont les moyens d’exercer les pressions nécessaires pour amener les premiers responsables des mouvements armés à s’impliquer personnellement dans le processus d’Alger », a évoqué le 7 janvier, le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.
Le gouvernement et les groupes armés n’ont pas la même longueur de vue sur le projet d’accord à venir. « Nous ne sommes pas loin de la conclusion d’un accord, mais rien n’est acquis», a insisté le ministre des Affaires étrangères.
Malgré, les nombreuses opérations diligentées par les forces onusiennes et l’armée française de l’opération Barkhane, qui ont permis de démanteler des caches d’armes et de neutraliser les éléments armés, les violences se poursuivent dans le nord du pays. L’exemple en date, le 4 janvier dernier, les forces onusiennes ont été victimes d’un engin explosif commandé à distance par les djihadistes. Cette attaque a fait six blessés au rang des Casques bleus et deux camions détruits.
