Le mandat de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) arrive à échéance d’ici la fin de ce mois de juin. Il doit donc être renouvelé et même renforcé. C’est en tous cas ce que va demander, mardi 23 juin, au Conseil de sécurité, à New York, le Secrétaire général des Nations unies. Ban Ki-moon présentera son rapport sur le Mali et formulera des recommandations pour renforcer le mandat de la Minusma et lui permettre ainsi de mieux surveiller les violations du cessez-le-feu sur le terrain.
Gouvernement, groupes armés loyalistes et, depuis samedi, groupes rebelles ont tous signé l’accord de paix pour le nord du Mali. Ils se sont engagés, une nouvelle fois, à faire taire les armes.
Pour Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma, le nouveau mandat de la mission onusienne doit lui permettre de veiller au respect de cet engagement.
« Le secrétaire général propose au Conseil de sécurité de doter la Minusma de 40 observateurs qui s’ajouteraient à l’effectif militaire que nous avons. Ils auront pour tâche, justement, d’observer très étroitement la mise en œuvre des accords de cessez-le-feu et de la situation sécuritaire. Ils feront, bien entendu, un rapport à la Minusma, laquelle fera un rapport au Conseil de sécurité. Il fait mention spécifique d’établir des sanctions contre la partie qui serait en violation des accords de cessez-le-feu », a déclaré, à RFI, Radhia Achouri, porte-parole de la Minusma.
Interdiction de voyage, gel des avoirs financiers, telles pourraient être les sanctions prises par les Nations unies contre ceux qui décideraient de reprendre les armes. Ces derniers deviendraient aussitôt, selon les termes employés par la médiation, des « ennemis de la paix » et, par conséquent, des ennemis des forces internationales présentes sur le terrain.
Source: RFI
