Une attaque avec des explosifs dissimulés sur un cadavre a fait 17 civils morts et 15 blessés au Mali. Les soupçons des enquêteurs se portent sur des présumés jihadistes.
Diankabou est une petite commune du centre du Mali, située à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Koro. Dans un village de cette commune, un homme sorti pour chercher du foin pour ses bêtes est porté disparu. Ses parents organisent une véritable battue pour le trouver.
Après plusieurs heures, ils découvrent son corps. L’homme a été assassiné. Ses proches décident de rapatrier le corps. Ils approchent. De grands bruits, une série d’explosions… Le cadavre était piégé. 17 civils ont été tués sur le coup, 15 autres blessés.
Les forces de défense et de sécurité se sont rapidement rendues sur les lieux, pour porter secours à ces derniers.
Ce nouveau mode opératoire inquiète les observateurs car les jihadistes locaux n’utilisaient pas cette cette technique du cadavre piégé et peut-être que ce sont des islamistes armés étrangers qui opèrent ou qui ont formé les locaux.
Autre motif d’inquiétude : si ce mode opératoire prospère, il faut craindre à l’avenir de très nombreuses victimes, surtout civiles.
La mort des civils a créé un vif émoi dans cette partie du centre du Mali. Plusieurs personnes interrogées ont une crainte : que les tensions reprennent de plus belle entre les communautés, surtout que sur les réseaux sociaux, des images insoutenables présentées comme prises dans le centre du Mali circulent.