Au Mali, après plusieurs mois de tensions, les ex-rebelles de la CMA et les groupes progouvernementaux de la Plateforme ont finalement signé un cessez-le-feu qui est entré en vigueur mercredi 20 septembre.
Le document paraphé par les deux groupes armés signataires de l’accord de paix, le gouvernement du Mali et l’ONU est sobrement intitulé « Engagements », avec un « S », souligne le chef de file de la médiation internationale. Une commission spéciale a été créée qui devrait à l’avenir faire tampon entre les groupes et éviter les combats.
« Cette commission est composée de grands responsables de la coordination de la CMA et de la Plateforme. Ce sont les premiers responsables, elle n’est pas faite au hasard. Il y a des chefs traditionnels certainement, il y aura toutes les sensibilités capables d’avoir une influence sur les parties pour les amener à dissiper tout ce qui existe entre eux et aller vers une réconciliation définitive », explique Ilad Ag Mohammed, un porte-parole de la CMA.
Pas de simples accords de plus
Cessation des hostilités, libération des détenus, mais aussi et surtout retour des combattants de la Plateforme dans la ville de Takalot où ils avaient été chassés par la force par les ex-rebelles cet été. Une avancée concrète pour Fahad Ag Mahmoud porte-parole de la Plateforme. « C’est une mesure de confiance, d’apaisement. Cela va apporter beaucoup dans l’avenir, ces engagements. Selon le document lui-même, on va pouvoir revoir la Plateforme dans la ville dans un délai de deux semaines maximum », estime-t-il.
Les deux bélligérants promettent que ces engagements ne seront pas de simples accords de plus. Depuis cet été, le cessez-le-feu a été brisé plusieurs fois et des dizaines de personnes sont mortes dans des affrontements, essentiellement dans la région de Kidal.
Source: RFI