À la demande du Vatican, la communauté chrétienne Sant’Egidio basée à Rome a joué un rôle important. En août dernier, profitant d’un séjour officiel à Bamako, des responsables de Sant’Egidio ont fait avancer le dossier. Il y a eu par exemple une rencontre avec des médiateurs locaux habitués aux questions de libération d’otages, ainsi qu’une rencontre également – d’après nos informations – avec des responsables de services de renseignements de la sous-région.
À l’Église catholique du Mali, des consignes de discrétion ont été données. Selon une source au cœur du dossier, entre les mois d’avril et mai dernier, les ravisseurs de la religieuse colombienne auraient déjà accepté de la libérer, mais au dernier moment, un grain de sable dans la machine a fait échouer l’opération.
Les services de renseignements malien et italien auraient décidé de mieux coordonner les actions en vue d’obtenir sa libération. De source proche d’un médiateur malien connu dans ce genre de dossier, la religieuse était entre les mains des partisans du chef jihadiste Iyad Ag Ghali du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
Une question se pose : en contrepartie de la libération, y a-t-il eu versement de rançon et/ou libération de jihadistes emprisonnés ici ou ailleurs ? Notre interlocuteur répond : « C’est un geste humanitaire ».
Il s’agit du même groupe qui a enlevé et libéré l’an dernier deux ressortissants italiens dont un prêtre. Et c’est le même groupe jihadiste qui détient le journaliste français Olivier Dubois.
Source : RFI