Le besoin humanitaire au Mali est estimé cette année à près de 420 milliards de francs Cfa. Alors que les Nations unies indiquent que seulement 11 % de fonds ont été mobilisés. Ces précisions ont été données par le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires en fin de visite dans le pays.
Le secrétaire général adjoint des Nations-Unies aux affaires humanitaires rappelle que plus de 5 millions de Maliens ont besoin d’une assistance alimentaire. Il ajoute qu’un Malien sur quatre (4), soit 4,8 millions de personnes souffre de l’insécurité alimentaire à cause de l’insécurité et des impacts du changement climatique.
Martin Griffiths indique que le besoin humanitaire au Mali, cette année est estimé à 686 millions de dollars américain, soit près de 420 milliards de Franc Cfa. « Seulement 11% de ces fonds sont mobilisés à ce jour auprès des bailleurs pour répondre au plan humanitaire de cette année», regrette-t-il.
« Des ressources adéquates pour intensifier la réponse »
Le Coordinateur des secours d’urgence des Nations-Unies, dit avoir constaté que les besoins humanitaires dépassent les ressources disponibles. Selon lui, il est temps d’agir. « Sans ressources financières suffisantes et opportunes, l’aide humanitaire ne pourra pas se développer davantage », insiste-t-il.
Pour Martin Griffiths, le voyage au Mali a permis de mieux comprendre la situation humanitaire et la réponse du plan humanitaire. Le secrétaire général adjoint chargé des affaires humanitaires affirme que les « ressources adéquates sont nécessaires pour intensifier la réponse ». Ainsi, il promet d’accentuer les actions pour sensibiliser la communauté internationale à la détérioration de la situation humanitaire.
Pas d’implication du Gouvernement dans la gestion des fonds
Au ministère malien de l’action humanitaire, on estime à un million 900 mille, le nombre de personnes en insécurité alimentaire au Mali, à ce jour. Des chiffres qui pourraient augmenter, à cause des incidents sécuridaires enregistrés ces derniers temps au Nord et au Centre, nous dit Mahamadou Lamine Camara, chargé de mission audit ministère. Il précise, par ailleurs que les fonds mobilisés par les partenaires humanitaires sont gérés par eux-mêmes.
Source : Studio Tamani