Elles débuteront le 25 octobre dans les communes de tout le Mali et se concluront le 21 novembre à Bamako : il s’agit des Assises nationales de la refondation voulues par le Premier ministre de Transition, Choguel Maïga, et tant décriées par la classe politique. Après des mois d’attente, le gouvernement a enfin fixé les dates de ces consultations censées préparer les grandes réformes politiques et institutionnelles à venir.
Trois échelles territoriales, trois séquences temporelles. Les Assises nationales de la refondation commenceront dans les communes et dans les cercles, du 25 au 31 octobre. Puis elles se tiendront dans les régions, district de Bamako compris, et dans la diaspora, du 1er au 7 novembre. Après un travail de synthèse, la phase finale des Assises nationales se tiendra à Bamako du 15 au 21 novembre « pour l’adoption des résolutions finales exécutoires ».
Le projet initial prévoyait au moins 600 participants, les conclusions des travaux préparatoires en recommandent un millier : chefs traditionnels, organisations communautaires, religieuses ou de jeunesse, syndicats, mais également groupes armés, élus territoriaux, préfets, et les représentants bien sûr de toutes les institutions de la République… La liste se veut exhaustive.
Pourtant, on sait déjà qui manquera à l’appel. Un très grand nombre de partis politiques, d’obédiences diverses, ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas à ces Assises jugées trop coûteuses (pour le budget national) et redondantes, après les multiples concertations nationales qui ont déjà eu lieu ces dernières années.
Surtout, les partisans du boycott estiment que ces Assises n’ont pas pour réel but de préparer les réformes dont le pays a besoin mais d’acter une éventuelle prolongation de la période de transition.