Après leur grève de 72 heures observée du 12 au 14 novembre dernier, la coordination des comités syndicaux de la direction de l’administration et des finances (DAF), des directions de ressources humaines (DRH), des cellules de planification et de la statistique (CPS) et les directions des finances et du matériel (DFM) de la Primature et des départements ministériels décident d’observer une nouvelle grève de 10 jours en deux étapes, à partir du 3 décembre 2018.
La décision a été rendue publique la semaine dernière à la Bourse du travail de Bamako, lors d’un meeting d’information.
Cette rencontre avait pour objectif de faire le compte rendu des séries de grèves, et surtout d’informer sur les nouvelles actions à entreprendre pour faire aboutir leurs revendications, notamment pour bénéficier des mêmes primes que celles accordées aux cadres du Budget et du Contrôle Financier.
Sans démesure, le coordinateur du mouvement des DFM, des DAF, des DRH et des CPS, Issa Sinayoko, a exprimé sa satisfaction par rapport à la réussite de la récente grève, dont le taux a atteint 98 %. « Seule la DFM du ministère des Affaires étrangères n’a pas observé le mot d’ordre, parce que la directrice aurait menacé de sévir contre quiconque tenterait de rester à la maison », a-t-il déploré.
Avant de marteler : « Nous dénonçons cette attitude. Nous pensons que la grève est un droit constitutionnel. Nous invitons cependant nos camarades à ne pas céder à la pression ou les intimidations. Une lutte syndicale est une lutte à haut risque. C’est-à-dire qu’il faut s’attendre à tout jusqu’à la satisfaction des doléances ».
Visiblement engagé et déterminé, il a fait savoir les nouvelles actions à entreprendre. Pour ce faire, la Coordination projette deux grèves dès le début du mois de décembre. La première, qui commence le 3, durera cinq jours, la seconde suivra immédiatement. C’est-à-dire le lundi 11 décembre, pour la même durée, soit une grève de dix jours ouvrables.
Pour faire tâche d’huile, Issa Sinayoko a demandé à ses camarades chargés du traitement des salaires, à ne pas toucher aux dossiers pendant les périodes de grève. « Ce qui met en évidence que lesdites grèves n’ont qu’un seul objectif : prendre les salaires du mois de décembre en otage. Nous sommes déterminés à aller au bout, jusqu’à la satisfaction de nos doléances », a-t-il clamé haut et fort.
Mahamane Maïga
Source: lejecom