S’ils sont mus par la seule volonté de sortir le Mali de cette crise multiforme dans laquelle elle se débat depuis sept ans, ces trois hommes, baptisés les « trois mousquetaires » par le « Palmipède », sont capables de réaliser des miracles. Et la rencontre, le 26 février entre IBK et Soumaïla Cissé, en sont déjà les prémices. Du coup, les Maliens se prennent à rêver.

Depuis l’appel téléphonique d’IBK à son jeune frère, et non moins chef de file de l’opposition en voyage à l’étranger, suivi du tête- à- tête dinatoire à Koulouba, la décrispation politique est en marche.
Après deux heures de discussions, au cours desquelles tous les sujets brûlants de l’heure ont été passés en revue, Soumaïla Cissé en est revenu heureux.
« J’ai été reçu par mon aîné. Nous avons parlé du Mali, c’est, évidemment, le début de quelque chose, un début de décrispation », indiquait le chef de file de l’opposition, quelques heures, seulement, après le dîner avec IBK.
Au regard de la grave crise politique et sécuritaire que traverse notre pays, une union sacrée entre les leaders politiques et ceux de la société civile s’avère nécessaire.

Réputés, chacun, dans son domaine de compétence, IBK, Soumeylou Boubeye Maïga et Soumaïla Cissé doivent, désormais, unir leurs forces pour le seul bonheur du Mali et des Maliens.
Et le tête- à -tête dinatoire, le 26 février dernier, entre IBK et le chef de file de l’opposition semble avoir redonné espoir à nos concitoyens.
Certains évoquent, déjà, la création très prochaine d’un gouvernement d’union nationale, permettant à chaque fils ou fille du pays, qu’il soit de la majorité ou de l’opposition, d’apporter sa pierre à l’édification de la nation.
D’autres, par contre, voient, déjà, Soumaïla Cissé à la Primature. Et Boubeye, à la Défense ou aux Affaires Etrangères.
Alors ministre de l’Economie et des Finances du président Konaré, avec IBK comme Premier ministre, Soumaïla Cissé avait réalisé le plus fort taux de croissance jamais réalisé dans notre pays : 7 %.

Depuis, notre pays n’a réussi à atteindre ce taux de croissance. Ni sous ATT, ni sous IBK.
Selon les analystes politiques, cette première rencontre entre Soumaïla Cissé et son aîné constitue un pas important dans la décrispation politique en cours dans notre pays.
Prévue dans les jours à venir, la seconde rencontre permettra, à coup sûr, de réaliser d’autres avancées. Notamment, dans la création – les jours, voire les semaines à venir –  d’un gouvernement d’union nationale. Laquelle sera chargée, non seulement, de sortir le pays de cette crise ; mais aussi, d’accompagner IBK dans la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles en cours.

Oumar Babi

Source: Canard Déchainé