Inconsolable Bocari Tréta ? Le Secrétaire général du RPM s’attirait en tout cas projecteurs et compassions, il y a une dizaine de jours, en arrosant littéralement de larmes la conférence des cadres que son parti a initiée en prélude aux Concertations nationales.
Tenu sur les ruines du régime défunt, le conclave lui a inspiré des sanglots sur le sort de l’ancien IBK avec un effet assez contagieux pour déclencher toute une symphonie de lamentations à l’Hotel Laïco L’Amitié où les responsables RPM ont massivement convergé. Tout en jurant d’assumer le bilan du président déchu, ils n’ont pas manqué non plus d’exprimer les regrets qu’ils éprouvent de n’avoir pu contribuer à orienter leur destin commun autrement.
En dépit de ses errements, le pouvoir, qui a manqué de boucliers assez courageux au plus fort des dénonciations dans la rue, ne tombe pas pour autant dans la déshérence. Mais en attendant de voir clair dans la sincérité de ses preneurs, il est loisible de noter que la succession lacrymale, pardon!, «lacrymoniale» aura été brillamment assuré par le successeur d’IBK à la tête du RPM.
Tréta n’aura pas prouvé moins de talent que son ancien mentor à pleurer et à susciter des pleurs. Même si de nombreux observateurs parlent de larmes de crocodiles pour un président fortement soupçonné d’avoir discrètement contribué à la chute de celui qu’il plaint.
Le Témoin