Au Mali, le projet aurifère Kobada qui héberge des ressources minérales totales chiffrées à 3,1 millions d’onces est l’actif phare d’African Gold Group. Décidée à accélérer son développement, la compagnie minière y concentre tous ses efforts.
La compagnie minière canadienne African Gold Group active au Mali sur le projet aurifère Kobada s’appelle désormais Toubani Resources, Toubani étant le nom en langue locale « Malinké » d’un oiseau populaire de la région où se trouve le site de ses activités minières.
« Le changement de nom reflète le déploiement des ailes de la société, le potentiel de croissance des ressources à court terme, notre héritage local, nos relations solides au sein des communautés locales dans lesquelles nous opérons et nos progrès dans le développement de notre projet phare Kobada », explique Danny Callow, PDG de la compagnie.
Fort de ce nouvel élan, le canadien espère concrétiser son projet de cotation à la bourse australienne ASX aux fins de débloquer des fonds pour revoir à la hausse le potentiel de son seul projet en développement. Selon les données de l’étude de faisabilité définitive (DFS), actualisée en septembre dernier, les réserves de minerai prouvées et probables atteignent 1,25 million d’onces et devraient soutenir une production sur une durée de vie de 16 ans. Kobada a ainsi la capacité de livrer annuellement 100 000 onces d’or en moyenne sur les 10 premières années.
Que va apporter le projet Kobada au Mali ?
Le Mali a enregistré l’année dernière une baisse de sa production d’or qui est passée de 71,2 tonnes à 69,4 tonnes. Bien qu’il espère remonter la pente cette année avec l’entrée en production de nouvelles mines, Kobada pourrait lui offrir de nouvelles perspectives sur le long terme. D’autant plus que le pays d’Afrique de l’Ouest nourrit l’ambition d’améliorer son rang dans le classement des plus grands producteurs d’or du continent (il est pour le moment devancé selon des sources concordantes par le Ghana, le Soudan et l’Afrique du Sud)
Une augmentation de la production signifie par ricochet une hausse des recettes pour l’Etat malien. Rappelons qu’en 2021, malgré la baisse de production, le Mali a tiré 564,5 milliards Fcfa (soit environ 920 millions de dollars) de l’exploitation de l’or. En glissement annuel, cela correspond à une hausse de 23 %. La levée de certaines exemptions de taxes pour les compagnies minières explique notamment ce résultat. Dans un contexte de hausse du prix de l’or, ces recettes pourraient grimper avec l’entrée en service de Kobada, à condition que le pays n’enregistre pas une baisse importante de production sur les mines existantes.
Si Toubani Resources réussit à faire entrer en production le projet Kobada, elle rejoindra les rangs des producteurs d’or déjà installés dans le pays, à l’instar de Barrick Gold, B2Gold ou Resolute Mining, pour ne citer que les plus importants (ils représentent à eux trois plus des deux tiers de la production industrielle malienne, soit environ 49 tonnes).
Source : Agence Ecofin