Alors que les critiques contre la présence militaire au Mali se multiplient et que plusieurs Français exigent le retrait de cette troupe dans le pays, le colonel Malick Diaw, président du Conseil national de travail est monté au créneau pour affirmer son soutien officiel à la présence militaire française et contrer des expressions hostiles.
Le colonel Malick Diaw, président du Conseil national de transition qui vient d’être constitué et fait office d’organe législatif, a publié un communiqué où il relève avec regret de récentes déclarations contre la présence française, émanant selon lui de mouvements auxquels appartiennent des membres du CNT. Ces déclarations “n’engagent que leurs auteurs”, dit-il. Il réaffirme son soutien et la disponibilité du CNT à l’endroit de tous les partenaires qui œuvrent au côté du Mali dans la lutte antiterroriste.
L’émergence de sentiments antifrançais, associée à des pertes françaises et aux revers infligés par les djihadistes aux armées nationales, avait poussé le président français Emmanuel Macron à réunir les dirigeants du Sahel en janvier 2020 dans le Sud-Ouest de la France pour resserrer les rangs.
Au Mali, la force Barkhane a été maintes fois accusée de bavures sur des civils. Les récents événements survenus dans le cercle de la Douentza dans la région de Mopti ou plus de 100 civils ont été tués n’ont pas encore été élucidés. Bamako et Paris refusent d’enquêter sur ce qui s’est réellement passé à Bounti, alors que la Minusma, la force de l’ONU au Sahel, a déclenché sa propre enquête mardi.
Après huit ans d’intervention militaire ininterrompue au Sahel, des voix de plus en plus nombreuses s’interrogent en France et au Mali sur la pertinence de cet engagement.
Source: africanews