Pour la première fois depuis sa nomination, le Premier ministre malien Moctar Ouane a rencontré mercredi 10 février la classe politique malienne pour évoquer le processus qui doit conduire aux élections inclusives et aux réformes institutionnelles.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Après 4 heures de discussions, le sentiment général est que le Premier ministre malien veut désormais prendre lui-même les choses en main pour que la classe politique locale soit étroitement associée au processus d’organisation des futures élections et des réformes institutionnelles.
Moctar Ouane est le premier à s’en féliciter. « Nous devons, ensemble, construire des compromis, des consensus très forts afin de permettre précisément que, dans un climat apaisé, la transition puisse réaliser toutes les réformes voulues. »
Pour y parvenir, plusieurs leaders de partis politiques présents à la réunion ont demandé par exemple le respect de la durée de la transition, 18 mois, pas un plus.
« Les gens ont surtout dit qu’il faut tenir dans le temps qui est imparti, insiste Tiéman Hubert Coulibaly, président de l’Union pour la démocratie et le développement, l’UDD. Il revient maintenant au gouvernement d’ouvrir les chantiers les plus urgents. »
La classe politique malienne et le Premier ministre se sont engagés à créer un cadre de concertation afin de maintenir le contact.