Alors que les relations avec Paris sont au plus bas, sur fond de déclarations polémiques sur le « lâchage » présumé de la France avec le redéploiement de Barkhane, le chef du gouvernement malien, en visite à Genève, assure qu’il n’y a aucun sentiment anti-français au Mali. Et que les deux peuples sont plus liés que jamais.
« Le Mali et la France constituent un vieux couple, affirme le Premier ministre Choguel Maïga, au micro de notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche. Il y a par moments des scènes de ménage, mais je ne crois pas que ça va aboutir au divorce. Les uns sont énervés, ils disent beaucoup de choses sur le coup de l’énervement. Je pense qu’il y a beaucoup de perte de sang-froid. »
Bamako a le droit de se tourner vers d’autres partenaires
Mais sur le fond, Choguel Maïga ne change rien. Notamment, en réaffirmant que Bamako a le droit et même le devoir de se tourner vers d’autres partenaires pour sécuriser le Mali. Y compris le très controversé groupe de mercenaires russes Wagner.
« Nous avons dit que notre partenariat avec la France n’est pas exclusif, parce que notre souci, c’est d’assurer la sécurité de nos citoyens, insiste le chef du gouvernement malien. C’est plus important que les autres considérations. À la date d’aujourd’hui, tout ce qui concerne Wagner relève des articles de presse et des rumeurs. Nous avons dit que le jour où nous signerons quelque chose, nous le rendrons public. Nous n’allons pas nous cacher et nous n’avons pas honte de coopérer avec qui que ce soit pour assurer la sécurité de nos concitoyens. »