Depuis quelque temps, l’ancien président de la chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) Malamine Tounkara est engagé dans une réflexion dans laquelle il invite les Maliens à un élan patriotique de solidarité en faveur de l’armée nationale. Pour l’actuel Représentant du Port Autonome d’Abidjan (PAA) au Mali et Consul Honoraire de la Côte d’Ivoire dans notre pays, la contribution doit être volontaire et sans pression. Elle concerne les grandes entreprises, publiques et privées, les banques, les mines, les particuliers. Le montant estimé avoisine les 200 milliards de FCFA.
Le Mali souffre, les Maliens aussi. L’armée, quoiqu’on dise, est sous-équipée, souvent mal entraînée ou formée à la hâte pour le front. Le problème d’équipement militaire fait aujourd’hui débat parce que certains cadres ont privilégié leur poche à la sécurité du pays. Si notre pays avait une armée digne de ce nom, disciplinée, rigoureuse, sérieuse et crainte, le Mali n’aurait pas perdu sa souveraineté sur Kidal. Et c’est parce que les prédécesseurs d’Assimi Goïta ont mal géré la grande muette qu’est l’armée, qu’on s’est retrouvés au bord de la rupture. En tant que spécialiste pour lever les fonds, nous avons rencontré Malamine Tounkara, opérateur économique de renom, dans son bureau sis à l’ACI-2000.
Selon Mala, « la crise de COVID-19 a davantage fragilisé nos économies ». En l’absence de ressources d’investissement, il axé sa réflexion sur les contributions volontaires nationales, ce d’autant que « les orientations des impôts et taxes assimilées sont déjà connues et que l’État ne peut pas continuer à s’engager dans des dettes colossales au détriment de l’élan patriotique ».
Pour lui, « ce recouvrement ou cet élan solidaire, doit se faire sans bruit, dans la tolérance et le respect mutuel. L’usage de la force est honni en la matière puisque tout est basé sur la bonne foi et le volontariat ». Cette solidarité, sur la base des anciennes propositions de l’ancien président de la CCIM concernera des entreprises comme Orange-Mali, Moovafrica, BANQUES, AMRTP, AGEFAU, ANASER, PMU, AUTORITÉ ROUTIÈRE, INPS, CANAM, MINES, ENTREPÔTS, DOUANES, Entreprises de transports, de constructions, de commerces… la liste est longue…
Au-delà de ces entreprises et sociétés, les contributions nationales particulières sont bienvenues. Chaque malien devra se soucier que sa contribution servira à sécuriser le MALIBA. Le montant total chiffré estimé, à en croire notre interlocuteur, s’élève au moins à 200 milliards de FCFA. Il s’agit-là d’une superbe cagnotte levée « sans contrainte, sans pression et sans usage de la force mais selon la capacité financière des uns et des autres ».
« Personne ne sera inquiétée » a lâché monsieur Tounkara pour qui « la provenance des fonds est connue » avant d’admettre qu’une telle opération permet « une conscientisation et le développement du patriotisme à l’échelle nationale ». Avant d’inviter tous les Maliens « au sursaut et une union sacrée » autour des objectifs communs de la nation entière.
Malamine Tounkara est optimiste. Il mise sur le patriotisme de tous les Maliens. Car la continentalité est un handicap qui annihile les efforts de développement. Avec l’effort conjugué de tous les Maliens, la victoire nous est promise. Comme l’ancien Président chinois Mao-Tsé Toung le disait : Avec les efforts humains, rien d’impossible, on peut déplacer une montagne ». Voilà pourquoi Mala pense qu’avec « un Mali uni, nous vaincrons ».
Issiaka SIDIBE
Source: Le Matinal